dimanche 6 janvier 2008

L'immédiat

Bien entendu, l'élan de prestige dont jouit le formatage s'explique aisément parce que la réduction du formaté au format permet la production aisée de définition et le sentiment de maîtrise. Dans ce jeu en miroirs sibyllins, qui mieux que l'autorité peut encourager ce sentiment de maîtrise, de définition et de puissance? La fascination pour l'autorité et l'inclination pour le formatage s'expliquent après tout aisément par ces aspects. C'est ici (et ailleurs) qu'entrent en jeu les médias. Après tout, les médias désignent assez ce qu'ils sont par leur étymologie. Qu'est-ce qu'un médium si ce n'est un intercesseur? Entre l'autorité et les formatés? Dans le rapport de dégénérescence du système qui s'instaure, l'idéalisation du formatage conduit à adouber les médias comme le vecteur, l'outil privilégié de communication entre l'autorité et les formatés n'est autre que le médium des médias, au nom du formatage et de la reconstruction ontologique qu'il induit.

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