jeudi 21 février 2008

Pi'ates à babo'!

Si l'on veut bien comprendre le 911, revenons à la piraterie comme clé de compréhension et de décodage. Le but des complotistes n'est pas du tout de perpétrer des actes de terrorisme pour la gloire d'Allah, depuis une grotte déserte de montagnes isolées, qui plus est. Un peu de réalité ne fait jamais de mal. Comme cette version est une galéjade, ainsi que l'avancerait un Ch'ti, il est impératif de comprendre que les pirates du 911, les vrais pirates, pas les lampistes, n'avaient nullement pour but de remplacer les institutions déjà existantes par des formes révolutionnaires qui nécessitaient un coup d'État.
Le but de la piraterie est d'infiltrer les institutions, surtout pas pour les remplacer, mais pour les exploiter, les ronger jusqu'à la moelle et les affaiblir. La vraie piraterie conduit à la destruction des institutions sur le dos desquelles elle vit. Mais la piraterie avisée établit la limite entre une piraterie destructrice et vaine et une piraterie qui saurait préserver son butin, et les institutions qui vont avec. La piraterie avisée prétend donc conserver les institutions en place, avec pour but de maintenir leur aspect formel et de détourner et dévoyer leur fonctionnement et leur fin (tout comme les avions de ligne du 911). C'est un redoutable leurre que de croire que la piraterie peut évoluer de sa forme atavique à une forme assagie et viable.
La piraterie est appelée à demeurer la piraterie. La piraterie a pour fin véritable et nécessaire le parasitage et la destruction. La piraterie a pour forme de vivre sur le dos des institutions. Elle ne saurait en tant que piraterie se substituer aux institutions. Comprend-on alors la gravité de ce qui s'est produit le 911? Un acte de piraterie conjugué à une parade de solution, pour mieux faire avaler la pilule. Mais tant le 911 que les guerres d'Irak ou d'Afghanistan (qu'il faudrait appeler guerres de la mer Caspienne) ne sont pas autre chose que des actes de piraterie.
Au final, les pirates parasitent l'Occident et usent de la mondialisation pour réaliser leurs sombres desseins. Comme tous les pirates dignes de ce nom, ils vivent à court terme, pour leurs seuls intérêts étriqués et bornés. Ils ne se soucient certainement pas du futur, puisque le futur signifient pour eux la prédation immédiate et la destruction inévitable. Il est intéressant de constater que ce sont des pirates qui ont pris le commandement et que de fait le pouvoir qu'ils exercent ne saurait être que paradoxal et décalé. Le pouvoir du pirate n'est autre que de profiter du pouvoir pour ne pas l'exercer et en lieu et place le ronger. Le pirate au pouvoir est un vampire en attente de prédation.
Avec de telles élites, l'Occident est mal parti et mal engagé. Il s'en sortira, mais la piraterie permet de mieux comprendre le processus de mondialisation, présenté comme universalisation noble et admirable, alors qu'il n'est que l'universalisation de la piraterie. Pis : la mondialisation constitue une première en ce qu'elle présente la piraterie comme un modèle viable et positif, qui plus est un modèle de pouvoir. Redoutable aberration qui conduit au 911 comme prise de pouvoir des pirates et à ses conséquences atroces : le monde abandonné aux mains de dirigeants cupides et veules, qui installent des fantoches politiques poru mieux s'abriter derrière ces fantômes politiques et se livrer impunis à la prédation la plus impitoyable. C'est ce qui se produit en ce moment. Il est temps de choisir son cap - et son camp.

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