On se moque de la différance. Mais c'est le vrai nom de l'immanentisme. Immanentisme : la religion qui à l'heure actuelle se targue de remplacer les religions par une forme plus rationnelle et supérieure. Immanentisme : la religion qui se donne toujours pour autre que ce qu'elle est. Immanentisme : la religion qui fonde la politique de destruction et qui se présente comme construction.
L'immanentisme est la religion qui prétend dépasser le religieux. L'immanentisme serait une conception juste si le néant existait en tant que néant. Autrement dit : si le néant n'existait pas. Question capitale : le néant existe-t-il en tant que néant. L'absence peut-elle ne pas exister? Et si l'immanentisme contemporain était une forme de recherche qui était passée très près de la vérité et qui néanmoins proférait un redoutable mensonge? En tout cas, l'immanentisme se définit très simplement : c'est l'incarnation totale, soit l'idée que tout le réel se situe dans le sensible et que hors du sensible, point de reél, sinon du rien, de l'absence et du néant.
L'immanentisme instaure le donné au nom de la croyance au néant en tant que néant. Si le néant existe, alors tout est permis. L'immanentisme est la religion qui reconnaît le néant et qui du coup fait du donné un champ de domination, où l'élitisme le plus forcené est permis, puisque le donné coexiste avec le néant. En ce sens, l'immanentisme s'apparente bien à une gnose, avec l'opposition du sensible/réel et du néant. Mais le néant n'est pas le lieu du bien, pas plus que le sensible ne serait le lieu du mal. Par contre, le réel est le lieu de la domination et c'est en ce sens que l'élitisme est réhabilité. C'est en ce sens aussi que l'immanentisme mérite d'être appelé nihilisme. Car le nihilisme reconnaît le néant comme opposition au sensible. En même temps, le néant prétend toujours réconcilier le néant et le sensible.
Car le néant sert à magnifier le réel. Le rôle du néant permet de rendre plus précieux le réel, quel que soit le réel. L'immanentisme, c'est l'idée que tout ce qui est contenu dans le réel est sacré et précieux. On trouve une pensée folle chez Nieztsche quand le philosophe prétend imposer le oui à toutes les expériences de la vie. Au juste, il faut être capable de ce grand oui et c'est au nom de cette faculté suprahumaine que l'élitisme est instauré ente ceux qu peuvent dire oui au retour de toutes les expériences, y compris les plus funestes, et ceux qui sont du troupeau et ne peuvent qu'y opposer le ressentiment.
Cette pensée explique typiquement d'où vient l'élitisme, son cheminement. Cette pensée est une pensée religieuse. Nieztsche n'écrivit-il pas son Zarathoustra comme un projet (avorté d'avorton) de trouver une alternative au christianisme qu'il venait d'enterrer? Nieztsche est déjà l'un des piliers de l'immanentisme et c'est la raison pour laquelle il ne faut pas s'étonner de son succès post mortem : coïncider en ce point avec l'esprit du temps! Avoir réussi à faire croire que l'homme avait fondé une culture supérieure à la religion! Parler de démocratie, de liberté et de nobles valeurs! On voit le résultat et on mesure le chemin. Depuis lors, jamais autant de guerres, de meurtres et de massacres au nom de la paix. Pour quelques décades de tranquillité décadente, des hécatombes et des massacres incessants! Pour que l'élite s'engraisse et s'en graisse les pattes, le reste du troupeau plongé dans le noir!
L'immanentisme est parfaitement conséquent : le donné étant le réel seul, la coexistence même du néant pousse forcément à la domination. C'est la rupture entre la gnose immanentiste et la gnose classique. Cette dernière oppose l'Etre et son dégradé maléfique. La gnose immanentiste n'oppose pas le substitut de l'Etre et le sensible. Tout au contraire, le néant ne vient remplacer l'Etre que dans la mesure où il prétend confirmer le réel pur. L'immanentisme favorise l'incarnation dans le pur réel. L'élitisme est encouragé dans ce donné parfaitement et purement défini dans la mesure où de surcroît la conception immanentiste crée le réel pur et laisse croire que le recours au néant ne peut que fortifier et favoriser le réel.
Le réel est différent du néant, mais le néant favorise le réel et de ce point de vue la continuité entre les deux permet d'énoncer leur unité plus que leur opposition. Le néant n'est pas l'opposé du réel. Il est seulement l'élément qui favorise l'élitisme. Seul problème, de taille, comme toujours quand on cache un problème : l'existence de ce néant qui vient contredire l'existence, puisque l'existence ne saurait être absence.
C'est dire que c'est sur la contradiction et l'impossibilité que repose l'immanentisme et le fondement de toute la modernité. Il ne faut pas s'étonner que l'apologie du mensonge et de la duplicité sorte de la contradiction. C'est bien philosophiquement la différance qui découle de la religion immanentiste. Il est fascinant que l'alliance contre-nature du néant et du réel conduise à la religion qui nie la religion. Il est encore plus fascinant que la forme supérieure à la religion soit adossée sur le mensonge.
L'immanentisme est la religion qui prétend dépasser le religieux. L'immanentisme serait une conception juste si le néant existait en tant que néant. Autrement dit : si le néant n'existait pas. Question capitale : le néant existe-t-il en tant que néant. L'absence peut-elle ne pas exister? Et si l'immanentisme contemporain était une forme de recherche qui était passée très près de la vérité et qui néanmoins proférait un redoutable mensonge? En tout cas, l'immanentisme se définit très simplement : c'est l'incarnation totale, soit l'idée que tout le réel se situe dans le sensible et que hors du sensible, point de reél, sinon du rien, de l'absence et du néant.
L'immanentisme instaure le donné au nom de la croyance au néant en tant que néant. Si le néant existe, alors tout est permis. L'immanentisme est la religion qui reconnaît le néant et qui du coup fait du donné un champ de domination, où l'élitisme le plus forcené est permis, puisque le donné coexiste avec le néant. En ce sens, l'immanentisme s'apparente bien à une gnose, avec l'opposition du sensible/réel et du néant. Mais le néant n'est pas le lieu du bien, pas plus que le sensible ne serait le lieu du mal. Par contre, le réel est le lieu de la domination et c'est en ce sens que l'élitisme est réhabilité. C'est en ce sens aussi que l'immanentisme mérite d'être appelé nihilisme. Car le nihilisme reconnaît le néant comme opposition au sensible. En même temps, le néant prétend toujours réconcilier le néant et le sensible.
Car le néant sert à magnifier le réel. Le rôle du néant permet de rendre plus précieux le réel, quel que soit le réel. L'immanentisme, c'est l'idée que tout ce qui est contenu dans le réel est sacré et précieux. On trouve une pensée folle chez Nieztsche quand le philosophe prétend imposer le oui à toutes les expériences de la vie. Au juste, il faut être capable de ce grand oui et c'est au nom de cette faculté suprahumaine que l'élitisme est instauré ente ceux qu peuvent dire oui au retour de toutes les expériences, y compris les plus funestes, et ceux qui sont du troupeau et ne peuvent qu'y opposer le ressentiment.
Cette pensée explique typiquement d'où vient l'élitisme, son cheminement. Cette pensée est une pensée religieuse. Nieztsche n'écrivit-il pas son Zarathoustra comme un projet (avorté d'avorton) de trouver une alternative au christianisme qu'il venait d'enterrer? Nieztsche est déjà l'un des piliers de l'immanentisme et c'est la raison pour laquelle il ne faut pas s'étonner de son succès post mortem : coïncider en ce point avec l'esprit du temps! Avoir réussi à faire croire que l'homme avait fondé une culture supérieure à la religion! Parler de démocratie, de liberté et de nobles valeurs! On voit le résultat et on mesure le chemin. Depuis lors, jamais autant de guerres, de meurtres et de massacres au nom de la paix. Pour quelques décades de tranquillité décadente, des hécatombes et des massacres incessants! Pour que l'élite s'engraisse et s'en graisse les pattes, le reste du troupeau plongé dans le noir!
L'immanentisme est parfaitement conséquent : le donné étant le réel seul, la coexistence même du néant pousse forcément à la domination. C'est la rupture entre la gnose immanentiste et la gnose classique. Cette dernière oppose l'Etre et son dégradé maléfique. La gnose immanentiste n'oppose pas le substitut de l'Etre et le sensible. Tout au contraire, le néant ne vient remplacer l'Etre que dans la mesure où il prétend confirmer le réel pur. L'immanentisme favorise l'incarnation dans le pur réel. L'élitisme est encouragé dans ce donné parfaitement et purement défini dans la mesure où de surcroît la conception immanentiste crée le réel pur et laisse croire que le recours au néant ne peut que fortifier et favoriser le réel.
Le réel est différent du néant, mais le néant favorise le réel et de ce point de vue la continuité entre les deux permet d'énoncer leur unité plus que leur opposition. Le néant n'est pas l'opposé du réel. Il est seulement l'élément qui favorise l'élitisme. Seul problème, de taille, comme toujours quand on cache un problème : l'existence de ce néant qui vient contredire l'existence, puisque l'existence ne saurait être absence.
C'est dire que c'est sur la contradiction et l'impossibilité que repose l'immanentisme et le fondement de toute la modernité. Il ne faut pas s'étonner que l'apologie du mensonge et de la duplicité sorte de la contradiction. C'est bien philosophiquement la différance qui découle de la religion immanentiste. Il est fascinant que l'alliance contre-nature du néant et du réel conduise à la religion qui nie la religion. Il est encore plus fascinant que la forme supérieure à la religion soit adossée sur le mensonge.
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