mardi 13 mai 2008

L'alliance immanentiste

L'information selon laquelle les auteurs du 911 sont des institutions opérant principalement à cheval sur trois États est de nature à infirmer la thèse de l'inside job dans son sens classique. Le 911 était un travail de factions, de factions alliées et immanentistes. Dans cette conjuration, on retrouve principalement trois grandes nationalités : américaine, anglaise et israélienne. Mais aussi un type institutionnel bien précis et concordant parfaitement avec le processus de la conjuration : l'institution des services secrets. Principalement l'ombre de la CIA, du MI-6 et du Mossad. Bien entendu ces trois noms sont loin d'être les seuls sur la liste.
Mais ils suffisent à montrer que les services secrets sont plus que présents dans la genèse et l'élaboration cynique et sinistre du 911. Que l'on retrouve les services anglo-saxons, traditionnels alliés, n'est pas très étonnant. Que l'on retrouve le Mossad l'est un tout petit peu plus. Seulement un petit peu, parce que quand on se trouve au parfum des liens entre le monde anglo-saxon et le mode israélien, on ne tombe pas non plus sur une information inattendue ou invraisemblable.
Cependant, si l'on peut estimer avec Tarpley que les services secrets anglo-saxons (anglais et américains) travaillaient en synergie sur le 911 et que l'on a utilisé le savoir-faire issu de l'Empire britannique en matière de terrorisme et de connaissance du terrain au Moyen-Orient et au Proche-Orient, qu'en est-il des services secrets israéliens? Quel pourrait être leur rôle dans cette pyramide de responsabilités?
Commençons par rappeler que ces services ont été eux-mêmes piratés et qu'il n'est pas du tout certain que la plupart de ceux qui effectuaient un travail pour leur compte savaient ce qu'ils faisaient au bout du compte. Il est même plus que plausible que l'on ait utilisé des connaissances séculaires ou en tout cas rôdés à des fins détournées. De ce point de vue, il faut répéter que l'organisation et la planification du 911 suppose le recyclage de connaissances qui préexistaient au 911 et qui n'ont pas été mises en place pour le 911.
Un seul exemple : les réseaux terroristes dormants d'Afghanistan, soit l'islamisme terroriste et guerrier, n'ont pas été mis en place pour le 911. Ils ont été réactivés pour le 911. Leur usage initial était destiné à contrer les Soviétiques en Afghanistan. Il est certain que le savoir-faire colonial et néo-colonial des Anglais, issu de l'Empire, a permis d'optimiser ces réseaux, tout comme il a permis de préparer la guerre d'Irak.
A chaque fois, il faut comprendre que le 911 entre dans le cadre d'une mutation du néo-colonialisme en justification par la guerre contre le terrorisme. Tout n'est qu'alibi dans ce jeu de dupes. Les Israéliens s'intègre dans ce jeu de paniers percés qui consiste à duper autant le peuple israélien et les communautés juives d'Occident que l'ensemble des populations occidentales en leur vendant un Hyperréel en lieu et place du réel.
Version de l'Hyperréel : les 19 pirates et Al Quaeda, avec à sa tête Oussama. Version du réel : la complicité des factions immanentistes usant principalement de la logistique anglo-saxonne et israélienne.
Dans ce petit jeu de chat et de souris, les Israéliens sont à chaque fois présents dans l'espionnage des institutions américaines et dans la surveillance très rapprochée des pirates présumés. Ils sont au courant des attentats, à tel point que 5 espions du Mossad ou soupçonnés de l'être sont arrêtés en train de célébrer l'effondrement des Tours.
Ces faits montrent que les institutions ont été piratées, en premier lieu les institutions américaines. On a utilisé le principal allié américain pour mener à bien ces opérations d'espionnage/piratage. Là aussi, l'espionnage israélien en terre américaine n'est pas focalisé sur le 911. Cela fait des décennies que les Israéliens mènent des opérations de ce type sur le sol allié des Américains.
Le piratage de l'espionnage israélien explique aussi que le fonctionnement des institutions n'est pas monolithique; bien au contraire. Le rapport des forces n'est pas un rapport interétatique dans lequel les forces étatiques seraient homogènes, unies et ultimes. On assiste à des luttes internes, des luttes de faction, entre des éléments institutionnels qui sont fidèles à leur mission institutionnelle et des éléments qui piratent les institutions pour des objectifs factionnels.
Ce sont ces éléments qui agissent dans le 911 et qui délèguent à d'autres factions extérieures certains pans de l'opération 911. Les Israéliens ont été chargés du volet surveillance des lampistes et certainement du volet WTC. Mais là encore, les institutions israéliennes qui agissent sont détournées de leur rôle institutionnel. Sinon, ce ne serait pas des factions qui agiraient en piratant manifestement les institutions les plus éprouvées.
De surcroît, on remarque que le partage de travail entre les factions immanentistes n'obéit plus à des répartitions et des distinctions institutionnelles. Plus de différences étatique. Plus d'identité claire et connue. Les factions se donnent la main par-delà les nationalités et les peuples. C'est ainsi que la surveillance des lampistes est confiée visiblement aux Israéliens, mais que les Américains interviennent également dans certaines opérations d'hébergement et d'infiltration. Able Danger prouve que les pirates présumés surveillés par les Israéliens sont aussi encadrés par des forces américaines.
Au final, l'implication israélienne au plus haut niveau montre que les factions immanentistes à l'oeuvre traduisent l'alliance de la culture anglo-saxonne d'obédience plutôt protestante (y compris anglicane) et de la culture israélienne d'obédience juive. Ce sont bien les fondamentalismes protestants et juifs qui se donnent la main au plus haut niveau de la pyramide immanentiste, si bien qu'il n'y a pas à s'étonner de la convergence de cette alliance dans l'appellation surprenante de christianisme sioniste.
Les chrétiens sionistes n'ont que peu de poids au sein de l'immanentisme, car leurs conceptions sont trop farfelues et excentriques. Mais ils sont un excellent alibi pour la convergence du fondamentalisme protestant et du fondamentalisme juif, et de surcroît, leur éclosion n'est pas inexplicable. Par contre, l'explication de fond suppose la mobilisation d'éléments qui sont inavouables.
Il n'est pas très apaisant pour la démocratie et pour la pérennité de l'Occident que soit mis en avant le rôle des factions immanentistes, qui est un rôle profondément pervers et destructeur, contre l'humanité, et en premier lieu contre les institutions dont ils sont issus et dont ils piratent sans tergiverser ni barguigner le fonctionnement initial.

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