vendredi 8 août 2008

Complot en compote

شبكة الإستخبارات الإسلامية ويمكرون ويمكر الله والله خير الماكرين سورة الأ
"They plot and plan but ALLAH also plans and ALLAH is the best of Planners."
Qur’an VIII – 30

Quand on analyse les mobiles du 911, on peut certes s'arrêter à la chute du dollar et à la crise systémique de l'économie mondiale. Cependant, si notre lucidité nous pousse à comprendre que les États-Unis sont en train de dégringoler et de se casser la figure, on peut penser que le 911 a été intenté par ses architectes pour empêcher la chute du dollar, des États-Unis et du système financier international.
Pas seulement. Pour empêcher selon leur sauce - avariée. Ceux qui ont fait le 911 ont agi comme tous les comploteurs : dans un but précis, qui n'est certainement pas d'établir le statu quo ante. Sinon ce serait des imbéciles. On n'arrête pas le temps et quand on est un immanentiste dégénéré, version époque tardive, voire gâteuse, on se flatte plutôt de l'accélération du temps et du Progrès dans sa mentalité flamboyante et démagogue.
Ceux qui ont planifié le 911 savaient qu'ils allaient faire face à une crise systémique et ils ont projeté le 911 avec un dessein précis : lancer la guerre contre le terrorisme. Le système immanentiste dévore tel le feu tout sur son passage, si bien que le système en est à un stade de dévastation où il doit faire face à sa propre destruction. C'est ainsi que le système hypocritement baptisé mondialiste doit faire face à la menace qui pèse sur ses terres occidentales, d'où part la domination systémique. C'est un peu comme si le feu lancé par des pyromanes faisaient le tour du pays pour finir par revenir tel un boomerang prévisible vers la propriété de ses auteurs inconséquents.
Les architectes du 911 ont compris que sans transformation radicale et urgente le système s'effondrerait. Ils ont agi dans l'urgence, avant que l'effondrement systémique ne se produise. C'était soit enregistrer impuissant cet effondrement - et passer la main; soit provoquer le changement par la violence volontaire et consentie pour demeurer maître du changement. Cette transformation prendra la forme de la guerre contre le terrorisme, qui est une transformation géopolitique et géostratégique de type systémique. Le but est de transformer le système en Nouvel Ordre Mondial. Le NOM est le dérivé qui permet de donner un aspect positif à ce qui n'est en réalité qu'une fuite en avant.
Les comploteurs du 911 ont prévu de préparer cet attentat monstrueux pour cautionner des événements et des décisions qui amèneraient le Nouvel Ordre Mondial. Ce NOM n'est pas une lubie de riches désœuvrés, de sadique qui se divertiraient ainsi, mais une nécessité sans laquelle tout leur pouvoir s'évanouirait. Le NOM signifie le processus de destruction des États et leur transformation en fédérations menant vers le Gouvernement Mondial. Ce processus sert les intérêts des factions synarchiques.
C'est ce calcul qu'ont réalisé les stratèges derrière le 911. Il s'agissait de parer à l'effondrement prévisible et inévitable des nations actuelles en tant qu'expression de la Raison comme intérêt général. L'effondrement des États modernes s'explique parce que l'évolution immanentiste a rendu impossible leur perpétuation. La destruction immanentiste a sapé le fondement de la nation, qui repose sur l'idée de peuple et l'intérêt général.
Le 911 est l'oukase que les élites oligarchiques lancent : puisque leur fonctionnement les oblige à pratiquer la politique de la terre brûlée, elles regroupent de grands espaces qu'elles redessinent au moyen de la guerre contre le terrorisme et elles escomptent obtenir des fédérations supranationales qui sont l'expression ultime de la Raison avant son effondrement un nouveau pouvoir et une continuité viable. Bien entendu, de Gouvernement mondial, il n'y aura jamais, car le règne de l'immanentisme dominateur ne saurait survenir - heureusement.
Le 911 sert à justifier ces transformations systémiques. Il en est le prétexte comme Oussama est le pigeon - ou le fantoche fantomatique. Maintenant, on sait, notamment avec Popper, que les complots ne provoquent jamais les transformations qu'escomptaient les comploteurs. Les complots provoquent des transformations souvent importantes, mais qui divergent toujours des attentes et des motivations de leurs instigateurs.
Ce n'est pas le NOM qui adviendra ou un processus avoisinant. Le NOM est le processus que les élites mondialistes et occidentalistes attendent pour rendre opérants leurs plans. Le NOM est le prétexte qui cache en fait ce que les comploteurs du 911 n'avaient pas prévu et réalisent de ce fait à leur insu. Il est assez facile de deviner que la transformation réelle et non fantasmatique que laisse présager le 911 mène à l'espace et à la conquête spatiale. L'idéal immanentiste est un leurre et une impossibilité, car l'immanentisme repose sur des fondations aussi bancales qu'inacceptables.
Il est très drôle que les comploteurs infâmes du 911 aient entonné la cause de leur idéal opposé. Les dirigeants immanentistes lorgnent vers le Gouvernement mondial comme idéal synarchique, oligarchique et élitiste. Ils ne se rendent pas compte dans leur grande folie qu'ils accomplissent le dessein exactement opposé à leurs plans machiavéliques et désaxés. Cette remarque montre que dans la roue du destin, soit l'histoire des événements, ou appelons comme l'on veut ce que les croyants nomment Dieu ou Providence, les plus roués calculateurs et manipulateurs ne sont jamais que des pantins et des marionnettes oscillant entre tragique et comique.

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