lundi 29 septembre 2008

Ereintage du Sage (de Sion) Peres

http://www.alterinfo.net/Ereintage-du-Sage-(de-Sion)-Peres-_a24375.html?PHPSESSID=7b778c04905a1c14dabeb6ab86c355ac

"A dire vrai, autant j'admire l'altier président iranien Ahmadinejad, autant je méprise le criminel de guerre (sioniste) Shimon Peres

http://desertpeace.blogspot.com/2007/06/shimon-peres-masked-war-criminal.html

Toutefois, à la lecture du laïus de Peres, mercredi dernier, au cours de l'Assemblée générale de l'Onu, est une expérience plutôt amusante. L'homme qui a plus de sang sur les mains que tout autre homme politique israélien encore de ce monde s'y est montré particulièrement gonflé.


par Gilad Atzmon
on Palestinethinktank.com




Ereintage du Sage (de Sion) Peres


« Le peuple iranien n'est pas un ennemi, pour nous », a ainsi déclaré Peres. C'est là une déclaration particulièrement intéressante, si l'on se souvient que le ministre israélien Mofaz menace de vitrifier l'Iran tous les jours que le Bon Dieu fait. « C'est leur dirigeant (Ahmadinejad), qui est un danger pour son peuple, pour le Moyen-Orient et pour le monde entier. » C'est, là encore, une déclaration très audacieuse, étant donné qu'il est statistiquement établi qu'une immense majorité d'Européens considèrent qu'en réalité, ce sont Israël et les Etats-Unis qui représentent la principale menace pour la paix mondiale
[ http://www.guardian.co.uk/world/2003/nov/02/israel.eu ]… Mais Peres n'allait pas s'en tenir là, fidèle qu'il est à la tradition des marxistes juifs qui savent toujours mieux que quiconque d'autre ce qui est bon pour le prolétariat mondial, les Palestiniens et tutti quanti : Peres, le mollah yiddish, sait, lui, ce qu'est l'Islam :

« Ahmadinejad est une catastrophe, pour le vénérable peuple iranien. Il est une catastrophe, aussi, pour les valeurs de l'Islam. »

Mais Peres n'est pas seulement spécialiste ès-valeurs islamiques. Il sait aussi bien mieux que l'assemblée des nations ce qui est bon et ce qui est mauvais. Apparemment, Peres est convaincu que la judaïsation du monde entier est un processus achevé. Cela l'autorise à décider ce à quoi sert l'Onu et qui est autorisé (et qui ne l'est pas) à s'exprimer, à sa tribune : « Ahmadinejad est une offense à cette institution elle-même, l'Organisation des Nations unies, ainsi qu'à ses principes et à ses valeurs. Le fait qu'il ait pu venir ici est déjà, en tant que tel, une honte. »

Nous laisserons aux historiens et aux analystes la tâche de savoir si Peres lui-même a réussi à convaincre son auditoire. Toutefois, il n'a pas semblé totalement emballé lui-même par sa propre argumentation, plutôt superficielle. Cela l'a amené à finir par recourir à la hasbara (propagande) la plus éculée et la plus grotesque. La répétition de l'histoire pathétique des « Sages de Sion » n'en est qu'un exemple, parmi bien d'autres. Shimon, si je puis me permettre, tu devrais laisser tomber ce truc, là, les « Sages », tout au moins, pour le moment. Tu vois bien, comme tout le monde, dans l'Amérique en train de s'effondrer, la réalité dévastatrice d'une superpuissance détruite par des politiques initiées par des Wolfowitz et autre Greenspan, ces Sages de Sion, non ? Mais clairement, ça, tu ne veux pas en parler : tu ne veux pas être celui par qui le scandale arrive !

Tout de même, Shimon… Permets-moi de te rappeler que parmi tes innombrables échecs personnels désastreux, voire mortels, il y a les accords d'Oslo… C'est toi, oui, toi, qui a inventé le concept vide de ce « Nouveau Moyen-Orient » dont l'Etat juif aurait été la « capitale financière ». Laisse-moi te dire, Shimon, que ton « rêve », là, fait de toi le summum du Sage de Sion !

Toutefois, les Sages de Sion ne sont qu'une arme sioniste parmi d'autres, une fois qu'on les a remis au grenier. La dernière arme sioniste de destruction mentale massive est toujours là, prête à être lancée, j'ai nommé la Shoah et son déni :

« Leur méprisable négationnisme de l'holocauste est le déni d'une preuve irréfutable, c'est une offense cynique aux survivants de l'horreur. C'est contraire aux résolutions adoptées par cette Assemblée. »

Ecoutez-moi bien, président Shimon ; il faut le reconnaître : le narratif holocaustique sioniste est en train de s'écrouler, et vous en êtes la seule et unique cause. Depuis soixante ans, vous et les vôtres, vous assassinez des Palestiniens au nom de la souffrance juive. En conséquence de quoi les Israéliens sont considérés par énormément de gens comme les « nazis de notre époque ». Autrement dit, votre sinistre laideur actuelle nous préoccupe bien davantage que les crimes nazis, qui se sont produits il y a , de cela, quelque soixante-cinq ans. Contrairement à tout autre événement historique, l'Holocauste est interdit à la recherche, avec ses crimes qu'il a même été impossible d'étudier de manière adéquate, en raison de lois extrêmement strictes concernant ce qui peut, ou ce qui ne peut pas, faire l'objet de recherches, voire même être simplement formulé.

Toutefois, pour maintenir intact le Narratif Sioniste de l'Holocauste, il faut un dollar maintenu fort par des banquiers « amis ». Malheureusement, comme tu t'en es sans doute rendu compte, le dollar ne se porte pas très bien, par les temps qui courent, et vos banquiers « amis » vont bientôt faire l'objet d'une enquête financière fédérale. A ta place, Shimon, je demanderais à mes types de la Hasbara d'inventer quelque chose d'un peu plus convainquant que l'histoire éculée de l'Holocauste pour distraire tout un chacun de la réalité. A un certain stade, dans son discours, le Sage Sioniste Peres se transforme, au choix, soit en comique faisant un one-man-show, soit en vieux gâteux : j'ai encore du mal à décider lequel des deux…
« L'Iran », pérore-t-il, « continue à produire de l'uranium enrichi et de mettre au point des missiles à longue portée. Ils imposent une religion de la peur, contraire à l'appel du Seigneur à respecter la vie. »

Shimon, mon petit, Shima'le : regarde-toi dans le miroir, quand tu dis ça : n'est-ce pas toi, oui toi, qui a lancé le projet nucléaire israélien ? N'est-ce pas toi qui a introduit la menace nucléaire dans l'ensemble de la région du Moyen-Orient ?

Shima'le, aucun doute : tu es une disgrâce pour l'intelligence humaine. Pas étonnant que même les Israéliens n'aient jamais voté pour toi, et pourtant, on peut dire que cela fait un bail, que tu es dans la politique !

Toutefois, quand tu te mets à diffuser les bobards de la hasbara israélienne, personne n'est en mesure de t'arrêter :

« Le soutien iranien au Hezbollah a divisé le Liban. Le soutien iranien au Hamas divise les Palestiniens et renvoie à plus tard la création de l'Etat palestinien… »

J'ai toujours été persuadé qu'Israël adore ça, de voir les Palestiniens divisés ; j'ai tort, Shimon ? Alors, si l'Iran divisait effectivement le Liban et les Palestiniens, tu le soutiendrais, non ? Hein, Shimon ? Manifestement, tu mens. En tant que Sage Sioniste, tu te tiens face au pays, et tu lui joue du pipeau. Tu le sais très bien, que ni les Libanais, ni les Palestiniens ne sont divisés. Tu sais parfaitement bien que le Hamas et le Hezbollah incarne le renouveau de l'Islam.

Me permettrez-vous de vous donner un conseil, Monsieur le Président israélien ? Nous soutenons tous le Hezbollah. Nous l'avons fait, en particulier, quand il a écrasé votre « puissante » armée. Nous soutenons tous le gouvernement démocratiquement élu du Hamas. Tandis que la réalité du sionisme se dévoile enfin, nous savons tous désormais qui sont les ennemis de la paix. Puis-je vous suggérer encore ceci : vous ne devriez en aucun cas être préoccupé de voir les Palestiniens divisés. Aussi divisés puissent-ils paraître, ils sont très loin de l'être : ils voient tous la victoire, au bout du sombre tunnel sioniste !!!

http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3601705,00.html [Peres]
http://www.cnn.com/2008/WORLD/meast/09/23/ahmadinejad.us/index.html [CNN, sur le discours d’Ahmadinejad]
http://www2.irna.if/en/news/view/line-22/0809247140115232.html [agence iranienne IRNA]"

La preuve par 911

Les vidéos de Kropotkine427 sont excellentes car elles se bornent à citer des faits prouvant la compromission des élites journalistiques avec le pouvoir officiel et la version officielle; puis à opposer des faits irréfutables à ces effets de propagande. Le résultat est explosif et spectaculaire : à chaque fois, on se rend compte que non seulement les journalistes propagandistes présentent les dossiers de la plus superficielle des manières; mais qu'encore ils en arrivent tellement à les déformer qu'ils ne peuvent que proférer des mensonges et des inexactitudes. Après la docte politologue Muhlmann, dont la bonne foi est un cas d'école, et le nom un cas de calembour, c'est à présent Dupont-Monod qui s'y colle. Elle se trouve quant à elle à bonne école : cette journaliste qui a le front de passer pour une romancière, soit une faiseuse de romances sur le mode absence/démence, s'insurge contre les horribles conspirationnistes dont les velléités paranoïaques flirteraient évidemment avec l'antisémitisme, le négationnisme et le révisionnisme. La preuve avec la version officielle du nuage radioactif en provenance de Tchernobyl, stoppé miraculeusement aux portes de la frontière franco-allemande... Et après de telles sérénades, on s'étonne que les médias puissent autant mentir dans l'affaire hallucinante du 911?



dimanche 28 septembre 2008

Qui s'ingère

Depuis un moment me taraude l'envie de monter un petit dossier Kissinger. Le pédigrée de ce sympathique diplomaticien américain est tout à fait symptomatique de la dérive oligarchique des élites américaines sensées être les apôtres de la démocratie et qui sont de plus en plus les figures explicites du totalitarisme impérialiste et technologique... Que le Président français soit ainsi accueilli par un vieux matou atlantiste accusé des pires crimes en dit long sur les soutiens de Sarkozy. Il suffit pour comprendre le monde de consulter l'identité de Kissinger : d'un côté, c'est un haut dirigeant de l'oligarchie américaine; de l'autre, c'est un sioniste proche d'Israël et juif d'origine. Kissinger incarne par sa personne l'alliance théo-économique d'Israël et des États-Unis, soit de l'immanentisme sioniste et protestant (pour faire rapide). Dernier point en introduction : Kissinger fut Prix Nobel de la Paix en 1973. Ce titre honorifique et prestigieux illustre mieux qu'un long discours l'hypocrisie du système occidentaliste, qui a décerné sa médaille la plus prestigieuse à l'icône de la criminalité à visage démocratique vérolé. C'est ainsi que les milliers de milliers de victimes de l'honorable autant qu'honoré Kissinger, entre l'Asie et l'Amérique latine, apprécieront cette reconnaissance de la loyauté et des bons services accordés à la figure de proue de l'immanentisme atlantiste. Raison pour laquelle après la présentation empruntée à Bakchich, j'aborde dans un codicille (comme dirait Brassens) les liens entre Kissinger et le 911. Il se pourrait en effet que Kissinger à son crépuscule n'ait pas abandonné la patine de sa marque de fabrique, les coups d'État et les coups tordus, et qu'il se soit décidé à quitter cette vie en beauté, c'est-à-dire en laideur. Quitte à finir en Enfer, dans une alcôve dantesque juste à côté du diable, autant que ce soit avec des motifs aussi solides qu'inexpugnables. Chose faite?

http://www.bakchich.info/article5143.html

"Nicolas Sarkozy a reçu mardi soir à New York le « Prix mondial de l’homme d’Etat 2008 ». Il a été introduit à l’assistance présente par Henry Kissinger, ancien Conseiller à la sécurité nationale et ex-secrétaire d’Etat, qui n’est franchement pas une blanche colombe. Enquête.

Nicolas Sarkozy ne sera pas reparti de New York, où il était en visite officielle lundi et mardi, les mains vides. Le 22 septembre, il a reçu le Prix humanitaire de la Fondation Elie Wiesel qui récompense « des êtres exceptionnels qui ont consacré leur vie à combattre l’indifférence, l’intolérance et l’injustice ». Et le lendemain, c’est la puissante fondation américaine Appeal of conscience (Appel de la conscience) qui, après la chancelière allemande Angela Merkel en 2007, a décerné au président français le « Prix mondial de l’homme d’Etat 2008 ». Cette Ong qui verse dans le dialogue inter-religieux est présidée par un survivant de la Shoah, le rabbin Arthur Schneier, aimable figure de l’establishment conservateur juif américain. Nicolas Sarkozy a reçu son prix lors d’un dîner présidé par Serge Dassault, le propriétaire du Figaro-sénateur UMP de l’Essonne, et a été présenté à l’assistance par Henry Kissinger. Ancien secrétaire d’Etat des présidents Richard Nixon et Gérald Ford et nouveau maître à penser du parti Républicain (il initie actuellement Sarah Palin, la co-listière de McCain à la politique étrangère), Kissinger se révèle un mentor au passé plutôt encombrant.

L’enquête de Bakchich en vidéo

« Les crimes de monsieur Kissinger »

Conseiller à la Sécurité nationale de 1969 à 1974, sous la présidence de Richard Nixon, puis secrétaire d’Etat sous Gérald Ford de 1973 à 1977, Henry Kissinger a trempé dans des opérations opaques. Et c’est peu de le dire ! Selon le journaliste Christopher Hitchens, auteur du livre « Les crimes de monsieur Kissinger » paru en 2001, l’ancien secrétaire d’Etat est impliqué dans l’assassinat, en 1970, au Chili, du général Schneider. Ce haut-gradé qui commandait l’armée chilienne au moment de l’élection du président Salvador Allende est décédé en octobre 1970 après avoir été blessé lors d’une tentative d’enlèvement. Droit dans ses bottes et fidèle à Allende, il aurait été considéré par les Américains comme un obstacle au futur coup d’Etat du général Pinochet de 1973.

Toujours en Amérique Latine, on retrouve le nom d’Henry Kissinger dans les méandres du Plan Condor. Il s’agit là du nom de code d’une vaste opération menée par plusieurs dictatures (Chili, Argentine, Uruguay…) et visant à éradiquer les opposants politiques d’extrême-gauche qui fleurissaient sur le continent dans les années 70. Les méthodes employées étaient extrêmement violentes et les assassinats comme la torture des pratiques communes. Dans l’ouvrage « Les années Condor » publié en 2005, le journaliste John Dinges démontre qu’Henry Kissinger était parfaitement informé du Plan et ne s’y est pas opposé. La Guerre Froide battait alors son plein et Washington croyait dur comme fer que le communisme menaçait sa chasse gardée latino-américaine.

Après l’Amérique Latine, Kissinger sévit en Asie

Le rôle d’Henry Kissinger pendant la guerre du Vietnam est tout autant contesté. Entre 1969 et 1975, il participe à la décision prise par les Etats-Unis de bombarder illégalement des positions vietcong au Cambodge et au Laos. Résultat de ces opérations militaires : plusieurs dizaines de milliers de morts. Puis en 1975, sous la présidence de Gérald Ford, Henry Kissinger continue de sévir sur le contient asiatique. Il encourage alors le dictateur indonésien Suharto à envahir le Timor oriental qui venait juste d’être libéré par les Portugais. Cette opération a débouché sur des massacres de population et une catastrophe humanitaire qui fera au total près de 200 000 morts. Le Timor oriental n’est, lui, redevenu indépendant qu’en 2002…

Aujourd’hui, Henry Kissinger est cité comme témoin dans des enquêtes sur des crimes de guerre par des juges chiliens et espagnols. En cause : son rôle présumé dans le coup d’état militaire du général Pinochet au Chili, en 1973. Les Justices de plusieurs autres pays — dont la France suite à des plaintes de familles de Français portés disparus à cette époque au Chili — souhaitent l’interroger. Du coup, aujourd’hui, Henry Kissinger évite de se rendre dans certains pays européens…"

Mon codicille supputé et putatif.

L'opprobre qui touche à Kissinger s'applique au vrai visage de la démocratie. On voit ainsi que Kissinger est un démocrate atlantiste qui se sert de la propagande démocratique et démocratine pour mieux asservir le reste du monde. Kissinger surgit dans la période de l'après-guerre. Au départ ses actions sont légitimées par la lutte contre le communisme qui justifie tous les coups tordus, y compris les plus infâmes. Parmi ceux-ci, on peut ranger sans hésiter les actions de Kissinger en Asie ou en Amérique laine. Pour schématiser : le Chili et le Vietnam. Il y aurait bien entendu d'autres pays à citer et l'on comprend l'action de Kissinger en notant qu'il s'est assuré de la mainmise et de la domination de l'impérialisme atlantiste dans ces régions stratégiques.
Il est vrai que Brzezinski a fait pratiquement de même et que l'on comprend après coup que si Kissinger et Brzezinski ont partagé les mêmes fonctions ou presque sous les Présidents américains conservateurs et démocrates de la décennie 70, c'est que leur action est complémentaire, pour ne pas dire parente : Brzezinski organise ainsi la montée de l'islamisme, en Iran pour commencer, puis avec les combattants afghans, à la fin des années 70.
Superbe postérité, puisque le 911 témoigne de la pertinence de cette stratégie-échec et que les États-Unis ont créé de toutes pièces l'ennemi nouveau/invisible. Il est encore plus glauque de constater que ce n'est pas seulement par égarement que cette stratégie fut adoptée, mais que les services secrets ont conservé des liens très forts avec ces mouvances islamistes créées de toutes pièces pour contrer l'impérialisme communiste et soviétique.
Al Quaeda désigne la base de données des combattants arabes islamistes dont Oussama avait la charge pour le compte des services secrets saoudiens et pakistanais affiliées à la CIA et aux services secrets atlantistes et américains. Dès lors, il est fascinant de constater le parcours de Kissinger depuis la fin des années 70.

1) Officiellement retiré des affaires au moins depuis l'avènement du conservateur Reagan, dont les commentateurs notent qu'il fut un précurseur avancé du néo-conservatisme, Kissinger se lance dans la consultation, avec son entreprise Kissinger Associates. Si l'on veut se renseigner sur la nature exacte des consultations que dispensent Kissinger et ses comparses de l'oligarchie, il s'agit en fait de services de renseignements privés, qui ont été encouragés par un décret sous l'ère Reagan.

2) Ceux qui s'ingénient à trouver des différences irréconciliables et inconciliables entre les différentes factions des conservateurs arborent un air triomphant pour vous expliquer que Kissinger est l'ennemi intime des néo-conservateurs et qu'il a été écarté des affaires depuis la fin des années 70, notamment par Bush père, Rumsfeld et Cheney. Si c'était le cas, ses innombrables crimes seraient punis, tant l'on sait que ce n'est pas la pitié qui meut les politiciens quand ils sentent la faiblesse de leurs adversaires. La vérité, c'est que Kissinger a fait du conseil et du renseignement privé pour le compte de l'oligarchie mondialiste et que les différences de vue entre les crabes du panier oligarchique ne doivent pas cacher ce que les intérêts oligarchiques ont de commun. Il est certain qu'il existe des différences stratégiques entre Kissinger et les néo-conservateurs, comme la différences entre l'idéalisme impérialiste et le pragmatisme impérialiste de la realpolitik. Cependant, Kissinger est conservateur; et les néo-conservateurs sont conservateurs. A y bien regarder d'ailleurs, les différences indéniables entre républicains et démocrates cachent à peine que les dirigeants principaux de ces partis sont complémentaires dans leur apologie viscérale de l'oligarchie mondialiste, ce qu'illustre la candidature d'Obama et son choix du vice-président et du conseiller en chef. Vivent la Trilatérale et le CFR?

3) Kissinger s'est soi-disant rangé des affaires politiques et de la chose publique et ne s'occupe plus que d'affaires privées dans tous les sens du terme. Que se passe-t-il avec le 911? Immédiatement Kissinger en est un de ses principaux promoteurs, en écrivant des articles et en publiant des points de vue, qui dressent une apologie radicale de la guerre contre le terrorisme. Curieusement, plus le temps passe, plus Kissinger est écouté, par le Président-fantoche et par les néo-conservateurs, ses ennemis intimes - n'est-ce pas. Kissinger finit par adopter une attitude des plus ambivalentes et par se raccrocher à la guerre en Irak, le chef-d'œuvre des néo-conservateurs. On peine à savoir si Kissinger était en faveur de cette guerre pour de vertueuses raisons, comme pour le Chili, l'opération Condor ou le Vietnam/Laos, j'en passe et des plus savoureuses, mais il est certain qu'il finit par cautionner avec surenchère et usure l'invasion de l'Irak et par expliquer doctement, avec son ton froid et sa voix cassée monocorde, que la guerre en Afghanistan était insuffisante. Kissinger s'était montré prudent vis-à-vis de l'Irak, sans doute à causes des risques inconsidérés qu'engendrent les multiples mensonges de W. et de son administration : l'opinion publique n'adhère pas au baratin des hâbleurs.
Pis, en 2004, quand W. décide de nommer une Commission encore plus transparente que la Commission Warren pour JFK, qui est pressenti? Kissinger, mes bons amis! Le tollé sera tel que le bon docteur sera révoqué finalement, eu égard au fait qu'un homme convaincu de nombreux crimes, coups tordus et opérations secrètes ne saurait en aucun cas enquêter de manière probante et impartiale sur d'autres crimes, coups tordus et opérations secrètes. Entendons-nous bien : il ne s'agit pas d'accuser inconditionnellement un grand accusé devant l'Éternel, seulement de soulever des questions précises : après tout, le site injustement calomnié et remarquablement documenté du Réseau Voltaire, qui respecte plus la mémoire de Voltaire que les immanentistes contemporains se réclamant de Voltaire et des Lumières pour avilir Voltaire et les Lumières, ce site sous la plume du controversé et pugnace Meyssan ose poser la véritable question : et si Kissinger était impliqué dans le 911? Je reprends cette question sans apporter de réponses définitives, en constatant que le pédigrée de l'animal plaiderait en faveur de cette hypothèse au conditionnel. Le retour depuis le 911 de Kissinger aussi après tout. Le 911 est un coup d'État réussi, ce qui implique que les conjurés aient pris du galon. C'est le cas de Kissinger et de tous les protagonistes de ce dossier sombre et glauque. Pis, Kissinger se livrait à du renseignement privé avec son entreprise prospère, celle qui ne connait pas la crise, ni des subprimes, ni des hedge funds.
Enfin, Kissinger, par ses racines et son parcours, est un Juif américain. Quand on enquête sérieusement sur le 911, soit pas comme les médias et les journalistes dans leur insigne majorité, l'implication de pirates à l'intérieur des institutions américaines et israéliennes est une évidence. Là encore, Kissinger a le profil pour établir cette arche stratégique qui n'a rien de biblique ou de juive. Je précise à l'oreille malveillante des antiantisémites que la judéité de Kissinger est respectable, mais que son parcours entre sionisme inconditionnel et atlantisme criminel ne plaide pas en sa faveur. Loin d'accuser les Juifs ou les Israéliens, je me contente de viser une certaine clique et certains énergumènes de certaines factions oligarchiques du sionisme fondamentaliste. Le profil culturel et sociologique de Kissinger en fait un accusé-type plausible. Pas un accusé à tous les coups, mais un suspect par maints aspects et non des moindres.
Faut-il encore ajouter que Kissinger a les relations à l'intérieur des institutions américaines pour perpétrer en position de cerveau le 911 et que notre cher docteur possède également le degré d'intelligence, de raffinement et de cynisme pour orchestrer une pareille opération aux fins de servir les intérêts atlantistes et américains? Qu'a fait Kissinger toute sa vie? Servir ces intérêts. Pourquoi ne peut-il plus se déplacer librement en France? Quand on a trempé dans des opérations spéciales conditionnant directement et indirectement la mort et le massacre de centaines de milliers de victimes, la torture et la guerre, un attentat de grande envergure comme le 911 n'est qu'une peccadille en termes de morts et une vraie jouissance en termes de planification et d'exécution.
J'ignore au juste si Kissinger a trempé dans le 911, s'il en fut le planificateur ou le cerveau, mais je sais que la démocratie montre son double visage, pervers et moralisateur, à chaque fois que Kissinger montre le bout de sa bobine. En ce moment, elle apparaît souvent en ligne de mire (expresse), comme ce fut le cas lors du Prix grotesque et consternant remis à Sarkozy. Kissinger put admirer la beauté frelatée et largement surestimée de Carla B. Une autre ingénue perverse?

Travail que vaille

Le travail a été l'objet d'une vaste campagne conjointe de tous les milieux occidentalistes qui soutiennent à l'heure actuelle l'impérialisme immanentiste de par le monde. Les adversaires de ces porte-voix déclament qu'il s'agit de travailler plus pour travailler plus et on aurait peine à leur donner tort une fois que l'on a constaté la vacuité du slogan franco-universaliste : travailler plus pour gagner plus.
Si l'on opère une rapide histoire du libéralisme et du capitalisme contemporains, on se rend compte que la notion de travail se précarise de plus en plus et que la flexibilité cache en fait une triste réalité : travailler de plus en plus pour gagner de moins en moins. Voilà qui signifie qu'une première approche de la définition du travail est possible : le travail est ce qui transforme le réel pour l'homme, qui rend le réel compatible avec le monde de l'homme.
De ce point de vue, le travail a toujours été de tous temps (comme dirait l'autre) magnifié. Ce n'est pas l'immanentisme qui loue le travail. Si l'on se reporte à cette somme de monothéisme transcendantaliste qu'est la Bible, on se rend compte que l'un des premiers devoirs de l'homme est le travail et que travailler est une nécessité depuis la Chute. Chute ontologique : auparavant, travailler était superflu dans un monde paradisiaque, où le réel convenait aux désirs de l'homme.
Dans la mentalité transcendantaliste, le travail signifie que l'homme a le devoir de former le réel pour lui conférer une forme humaine, un peu comme le boulanger pétrit sa pâte afin d'en obtenir un pain (encore une image biblique). Le travail est ainsi doublement nécessaire : non seulement il sert d'identificateur, mais encore de formateur.
Identificateur : souvent, la perte du travail marque pour le chômeur une crise profonde, qui dépasse la crise sociale et qui touche à la crise d'identité.
Formateur : si le travail est aussi important, c'est que le travailleur forme au sens profond du terme, c'est-à-dire qu'il édifie et qu'il institue - qu'il joue un rôle que les religions connaissent bien puisqu'elles procèdent toutes à la valorisation du travail. En somme, le travail est une forme démiurgique, si tant est que l'on admette que le démiurge ici se contente de transformer une matière première assez chaotique et non de créer ex nihilo et ex abrupto.
Le travail transcendantaliste est ainsi la réduplication humaine de l'œuvre divine. Dieu œuvre en ce qu'il crée. L'homme travaille en ce qu'il transforme l'œuvre de création divine. Un commentaire ici : le travail est propre à la compréhension religieuse transcendantaliste en ce qu'il suppose une transformation en fini de l'absolu/infini.
Peut-on en dire autant du travail immanentiste et de l'extraordinaire apologie du travail à laquelle se livre l'immanentisme? Jamais le travail n'a été autant loué que par la modernité. Et pour cause : il s'agit de transformer le réel, ainsi que Descartes en donne une définition explicite et saisissante - l'homme maître et possesseur de la nature.
On note que le libéralisme est une doctrine philosophique qui régule le travail et que le marxisme est une doctrine de surenchère qui prétend réguler le libéralisme. L'immanentisme consiste à transformer jusqu'à la sculpture outrancière le réel par le travail humain. Sculpture quelque peu surchargée par l'addition et l'accumulation et qui à force pourrait évoquer le rococo tardif et insupportable par sa lourdeur si un détail d'importance ne venait ruiner cette vision d'ensemble.
C'est que l'addition même saturée suppose la possibilité de l'immanentisme. Or l'immanentisme ne permet l'addition que dans les premiers temps de transition, quand les effets du transcendantalisme se font encore sentir. Quels effets? Eh bien les effets de transformation de l'absolu vers le fini. L'immanentisme élude le rôle principal du travail pour mettre l'accent sur son rôle secondaire. Plus de transformation absolue, seulement du fini.
Le travail dans l'immanentisme est d'autant plus primordial qu'il est en même temps vécu comme expérience de la destruction. C'est ce qui le rapproche tant du colonialisme immanentiste : les deux marquent au fond des ruptures avec le classicisme en ce qu'ils détruisent sous prétexte d'améliorer. Les deux se réclament également d'une tradition immuables. Tant le travail que le colonialisme sont des comportements humains. L'homme a toujours colonisé comme il a toujours travaillé.
Mais l'homme colonisait et travaillait car à chaque fois il fondait son action sur la transformation de l'absolu en fini. Le secret du fini, le secret tant honni aussi, en tout cas pour l'immanentiste, qui de ce point de vue s'apparente à l'alchimiste, c'est qu'il se renouvèle seulement parce que le donné fini a besoin de se créer à partir de l'absolu. Sans cette transformation constante de l'absolu en fini, le fin s'épuise, s'étiole et s'annihile.
Le travail immanentiste est ainsi le travail de Sisyphe, pour reprendre l'imagerie féconde du mythe, en ce que le travail ne peut que prétendre produire plus alors que le donné se révèle de plus ne plus pauvre et stérile. Ce n'est pas que le travailleur immanentiste soit condamné à un labeur exténuant pour une maigre pitance. C'est qu'il est voué à une tâche impossible et que l'impossible est la marque de l'immanentisme en tant que nihilisme pervers et sournois.
De ce point de vue le travail immanentiste n'est plus le travail classique et transcendantaliste. Le travail transcendantaliste exprime l'objectif difficile et constant de transformer le réel en fini et le fini en mode de l'homme. C'est ce qui explique l'importance nécessaire du travail dans toutes les sociétés humaines et son statut à la croisée des chemins, entre le travail comme malédiction et le travail comme bénédiction, le travail qui détruit et le travail qui construit. Quant au travail immanentiste, il exprime la mutation de la modernité : c'est le travail impossible, le travail qui détruit pour un résultat dévastateur.
Rien d'étonnant, plutôt de détonnant, à ce que les slogans de l'immanentisme tardif et dégénéré insistent tant sur le travail à outrance, le travail bénéfique et autres billevesées remarquables : ils s'agit moins d'exploiter pour exploiter que d'augmenter les cadences pour compenser sans comprendre le mécanisme fondamentale et fort primaire l'appauvrissement inévitable du donné. L'augmentation des cadences de travail dans les sociétés hautement technologiques de l'Occident contemporain a de quoi ébranler la raison.
Comment expliquer cette exigence sinon pour la soif d'exploitation des élites financières? C'est un peu plus complexe - comme toujours : les élites financières ne peuvent développer leur mentalité oligarchique et destructrice que parce qu'elles se développent dans un contexte d'immanentisme dégénéré et qu'elles tirent leurs exigences absurdes d'un contexte en lui-même absurde. En gros, ces prédateurs ne surviennent qu'en des temps de décadence et de délitement politico-social.
Dans des temps d'équilibre ou de prospérité, ces mentalité prévaricatrices seraient immédiatement combattues et jetées aux oubliettes. Pas seulement de l'histoire. Il serai temps de prendre des mesures énergiques et démocratiques contre ces loups d'un genre un peu particulier, non pas des chasseurs qui assouvissent leur faim, mais des pervers qui suivent leurs impulsions sociopathes et homicides : dévorer leurs congénères et faire de l'homme une espèce de Tantale sans repos.

vendredi 26 septembre 2008

ISRAEL FRANCE USA - HENRY KISSINGER présentera Nicolas Sarkozy à l’assistance lors de la remise du "Prix Mondial de l’homme d’Etat 2008" à New York

Mieux qu'un symbole ou un long commentaire : une nouvelle aussi comique que divinatoire.

http://www.israelvalley.com/news/2008/09/04/19379/israel-france-usa-henry-kissinger-presentera-nicolas-sarkozy-a-lassistance-lors-de-la-remise-du-prix-mondial-de-lhomme-detat-2008-a-new-york

"En Israël la nouvelle a été très bien accueillie. NICOLAS SARKOZY va recevoir, le 23 septembre à New York, le prix mondial de l’homme d’Etat 2008, décerné par La Fondation Appel à la conscience (ACF), une puissante ONG américaine.

Selon Le Parisien : “Autre lauréat, le maire de New York, Michael Bloomberg, à qui échoit le prix du service public. Les récompenses seront remises au cours d’un dîner de gala présidé, entre autres, par Serge Dassault, patron du groupe aéronautique du même nom ainsi que du « Figaro ».

L’année dernière, le jury avait distingué la chancelière allemande Angela Merkel. « Nicolas Sarkozy a fait preuve de détermination et de persévérance dès qu’il est apparu dans l’arène internationale où il s’est attaqué aux défis politiques, sociaux et humanitaires d’aujourd’hui », a souligné, dans un communiqué, le rabbin Arthur Schneier, président et fondateur de l’ACF.

Ce survivant de la Shoah avait reçu en avril, dans sa synagogue new-yorkaise de l’East Park, le pape Benoît XVI. C’est Henry Kissinger qui présentera Sarkozy à l’assistance, le soir de la remise du prix à New York”.—

Source: IsarelValley et Le Parisien"

jeudi 25 septembre 2008

Sens dessous dessus

On glose en ce moment énormément sur l'effondrement monétaire du système. L'ajout et la précision de l'adjectif (monétaire) me font bien rire : si comme c'est le cas le monétaire est ce qui gouverne le système immanentiste, alors cet adjectif est superlatif. Ce n'est pas seulement le monétaire qui s'effondre; c'est aussi et surtout le système immanentiste.
Ainsi de ces hurluberlus autoproclamés experts, en avis financiers, qui n'ont jamais été capables de diagnostiquer la chute d'un système pourtant bancal et condamné à l'avance. Ils nous serinent que ce n'était pas prévisible : dans ce cas, qu'ils nous expliquent comment un LaRouche aux États-Unis a pu prévoir l'inimaginable?
Tous ces menteurs finissent en guise de diversion par botter en touche et par expliquer que le réel est en définitive inexplicable, opaque et dénué de sens. Mystérieux, certainement; absurde, certainement pas. Les historiens capitulent pour expliquer des faits historiques; les économistes capitulent pour expliquer des évènements économiques; les analystes en terrorisme capitulent pour expliquer l'avènement d'attentats.
Il est évident que la diversion des experts de l'immanentisme consiste en fait à capituler devant le réel quand le réel est par trop inadmissible. C'est l'aveu de la déculpabilisation et de la déresponsabilisation, quand la culpabilité et la responsabilité sont trop fortes. Cette déresponsabilisation évoque irrésistiblement la déréalisation quand le réel est si dur à supporter qu'il engendre la folie et la démission du patient.
Bref, tous ces experts ne parviennent qu'à expliquer que le réel est inexplicable. Pourtant, il est assez évident que l'inexplicable relève surtout de ce qui serait trop douloureux à expliquer - et à démystifier. L'inexplicable, c'est que l'on comprend tout de suite mieux quand on transpose le jargon ésotérique de l'immanentisme en termes ontologiques classiques.
Autant dire que ce qu'on appelle la chute du système monétaire, de la finance et de la banque correspond à une réalité bien plus précise et définissable : ces chutes économiques et fort abstraites connotent toutes la chute fort concrète de l'immanentisme, soit la chute de l'Hyperréel face au réel. A force d'avoir prétendu prendre la place du réel, l'Hyperréel est sur le point d'être pris à son propre jeu : il est vaincu avec usure et il est usé d'avoir voulu vaincre.

mercredi 24 septembre 2008

Escrocs en jambes

Le plan Paulson aux États-Unis est salué par de nombreux analystes comme un plan corporatiste mis en place par la Réserve fédérale américaine pour renflouer les dettes abyssales des spéculateurs et des financiers. Entendons-nous bien : ces temps présentent une densité historique qui confine à l'ontologique exceptionnel. Commençons par associer ce corporatisme dévoyé au fascisme historique. Ce n'est pas tout. Il serait temps de relier l'effondrement actuel de la finance et des banques avec le 911 : si l'on s'étonne que des financiers et des banquiers puissent présenter une mentalité suffisamment dégénérée et monstrueuse pour commanditer ce genre d'attentats et de massacres, que l'on constate les mesures qu'ils prennent à l'heure actuelle : mesures aussi ineptes que désespérées. Non seulement ils accélèrent la chute du système; mais encore ils montrent un visage inquiétant et néfaste d'incapables à court terme.

Nazi!

On perçoit souvent le nazisme comme la perversion externe au système. C'est un peu l'accident inexplicable et inexpliqué, et c'est d'ailleurs en ce sens que procèdent tous les historiens du système, ceux qui se montrent vermoulus et formatés : le nazisme est ainsi présenté comme un surgissement phénoménal inexplicable; tous les phénomènes historiques sont inexplicables : ainsi de la décadence made in Veyne.
Je connais aussi l'exemple drolatique et au fond snob en diable de ceux qui se targuent de transgression et de génialité incomprise en adhérant fermement à la ligne honnie et externe du système. Ces butors aigris et douteux expriment sans doute le besoin d'être si différents qu'ils seraient forcément en marge et en marginaux. C'est ainsi qu'on trouvera des contre-mimétiques forcenés qui joueront aux forçats et aux galériens et qui de toute force s'ingénieront à se tenir en dehors du système.
Reste à différencier deux types de présentation du profil hors système :

1) Le faux hors système qui en réalité se trouve en marge ou en bordure du système;
2) Le vrai hors système qui n'appartient pas au système.

Comment reconnaître la distinction?
Le critère est assez simple : alors que le véritable hors système présente des propositions étrangères, qui immanquablement seront prises pour étranges, le faux hors système est un vrai systémiste en ce qu'il propose des propositions qui n'ont rien de bien étrangères et qui ne sont étranges que parce qu'elles constituent une radicalisation des propositions dites modérés et nuancées du système.
Le faux hors système est un radical qui se situe aux marges du système, mais qui est un adepte du système, quand bien même il prétendrait n'en pas faire partie. Raison pour laquelle le faux hors système est souvent un extrémiste, de gauche ou de droite. Il ne fait que caricaturer les grandes lignes du système en augmentant la ligne de violence.
Le système immanentiste est un système qui prétend n'être pas un système, mais le système. Autrement dit, il prétend n'être pas seulement une forme particulière de réalité, mais la forme unique de réel. De ce point de vue, les différences internes qui le traversent ne sont pas des différences internes, mais des différences en tant que telles, soit absolues. En fait, en démystifiant cette universalité du système immanentiste, on comprend que les deux grandes différences qui parcourent l'immanentisme sont assez simples à résumer.
- D'un côté, c'est le progressisme, en tant que le système immanentiste peut progresser, qu'il peut se révéler encore meilleur avec un supplément d'immanentisme.
- De l'autre, c'est le pragmatisme, en tant que le système est bon tel qu'il se montre.
L'immanentisme progressiste est ainsi axé sur l'égalité, quand l'immanentisme pragmatique se réclame avec une certaine fierté de la liberté, autrement dit avance que son système de valeurs est le bon. Égalité et liberté sont les valeurs cardinales de la gauche et de la droite, entend-on seriner avec assurance dans les cercles et les cénacles marxistes et libéraux.
Il reste à comprendre que l'égalité et la liberté ne sont pas des valeurs absolues, mais qu'elles sont comprises à l'intérieur de critères typiquement immanentistes. L'immanentisme est ainsi réduit à ce qui est fini et dénote une réduction aussi certaine que stupéfiante. A l'aune de cette critique de l'immanentisme, l'immanentisme est forcément un système dangereux et destructeur. Il est incapable d'intégrer le réel qui n'est pas compris dans le rayon limité de son monde fini.
Autant dire que l'immanentisme se condamne à appauvrir sans cesse son donné figé et que dès lors les termes de liberté et d'égalité sont à comprendre dans cette perspective biaisée. L'immanentisme étant destructeur, il est logique qu'il charrie des valeurs qui ne sont positives que par propagande et qui dans le fond aboutissent à l'égalité de destruction et à la liberté de se détruire.
Osons poursuivre : si la finalité de l'immanentisme est la destruction, il ne faut pas s'étonner que le système immanentiste modéré renvoie comme étranger et monstrueux à ses manifestations extrémistes. Car ces manifestations sont des réactions certes nauséabondes et abjectes qui ne font qu'annoncer le devenir du système. Il est aussi tragique que prévisible qu'un système destructeur conduise à sa destruction.
Que des phénomènes cataclysmiques comme le nazisme surgissent en plein immanentisme n'ont pas de quoi surprendre. Au contraire, le nazisme illustre la réaction prévisible que certains pans de l'immanentisme adoptent pour contrer la tendance inéluctable qu'ils sentent poindre. C'est pour contrer les penchants destructeurs de l'immanentisme que l'extrémisme nazi surgit. L'aberration consiste bien à détruire complètement pour prévenir une destruction progressive.
Cette aberration illustre l'égarement ontologique et politique de l'extrémisme. On s'étonne souvent que le nazisme soit apparu en terre allemande, soit dans l'un des plus hauts lieux de la culture occidentale et de la pensée. C'est l'inverse qui prévaut quand on a compris que la culture germanique s'est développée en plein creuset immanentiste.
La réaction nazie n'est pas le surgissement de la barbarie dans un système bon. C'est la réaction extrémiste de la destruction pure en réaction à la destruction progressive. L'extrémiste est ainsi celui qui ne fait que radicaliser le processus d'ensemble du système dont il fait partie. De ce point de vue, il est patent que l'extrémiste fait montre d'une certaine lucidité et que cette part de lucidité augmente à mesure que le système auquel il appartient décroît. C'est ainsi que par nos temps de décadence évidente et d'effondrement inéluctable, les discours des extrémistes sont aussi caricaturaux que frappés par maints aspects du coin de la pertinence.
Heureusement, les discours nazis sont encore insupportables pour n'importe quelle oreille un tant soit peu lucide, signe que notre système n'est pas encore trop bas ou qu'il s'effondrera d'un coup. Mais cette même oreille en est à trouver les rengaines nationalistes de plus en plus justes, c'est-à-dire que leur haine se légitime de plus en plus et que l'on en vient presque à prendre conscience que le danger émane moins des extrémistes que des bien-pensants du système, des pragmatiques les plus cyniques et dégénérés. Par les temps qui courent, les opinions des néo-conservateurs se révèlent bien plus inquiétantes et influentes que les remarques (souvent acérées par maints aspects) des nationalistes de droite ou des internationalistes de gauche.

lundi 22 septembre 2008

Qui singe erre

Pour ceux qui s'en tiendraient à l'évènementiel : depuis le 911 est survenue la véritable cause explicative du 911 - l'effondrement systémique que préfigurait l'effondrement du centre mondial des affaires et du symbole de la puissance financière mondialiste, le WTC dans toute sa splendeur. Je sais bien que par ces temps d'immanentisme dégénéré, il est bien vu de donner la parole aux experts et aux intellectuels, entendez aux analystes patentés de l'apparence la plus rance.
C'est ainsi qu'on entend donner leurs avis à des cerveaux roboratifs comme Huntington ou Lewis pour la guerre contre le terrorisme. En France, c'est Attali qui donne son avis. Si l'on veut prendre la caricature la plus drolatique, on peut se rabattre sur les figures des Nouveaux Philosophes comme incarnations illusoires et désillusionnées de l'intellectuel au sens le plus lessivé et fin de cycle.
Par ces temps dramatiques d'effondrement systémique, l'ontologie est la meilleure clé pour comprendre le reél. En rester à la superficie du réel est certes le credo et le confiteor de l'immanentisme, mais certainement pas autre chose que l'expression de la médiocrité. Journalistes, intellectuels, experts, analystes... Réveillez-vous!
Justement : le système immanentiste est le système des réprouvés et des rejetés. Selon cette acception évidente, il a installé au pouvoir, à son pouvoir, toutes les valeurs et toutes les catégories que le transcendantalisme rejetait. Il est de ce fait parfaitement conséquent que ce soient les commerçants, les marchands, les banquiers et les financiers qui forment le bataillon d'élite et le cénacle privilégié de l'immanentisme.
Sinon, comment expliquer la Révolution française et l'avènement reconnu de la bourgeoisie en lieu et place de l'aristocratie sous régime monarchique? La Révolution française exprime la prise de pouvoir politique de l'immanentisme. Comment s'étonner que les bourgeois aient pris le pouvoir, soit les marchands, selon la catégorie introduite notamment par Dumézil lors de ses études portant sur les Indos-européens?
Soit dit en passant, pour citer Dumézil : ce dernier avertissait que le système indo-européen dont descend l'Occident nécessite sans cesse le respect des trois ordres, dans l'ordre : les prêtres, puis les guerriers, et enfin les marchands. Aujourd'hui, nous nageons dans un système délirant où ce sont les marchands qui dominent et où les autres ordres sont balayés ou relégués. Pis, les valeurs marchandes passeront bientôt pour les valeurs suprêmes universelles, y compris dans des domaines totalement incompatibles, comme les arts ou le religieux.
Il ne faut pas s'étonner que nous vivions des temps de perversité et d'escroquerie systémiques. Il est cependant capital pour dépasser le créneau de l'évènementiel de cerner les antagonismes qui sillonnent le monde des marchands. La plus grave des erreurs est de représenter l'oligarchie marchande comme un monde élitiste uni, où tous les intérêts se trouveraient en accord et où tout le monde tirerait dans le même sens.
C'est l'inverse qui est vrai : il faut imaginer le monde marchand comme un panier de crabes, avec des antagonismes et des désaccords comme dans tous les milieux, mais en plus accrus et paroxystiques. Il est cohérent que les marchands multiplient les désaccords, puisque leur système immanentiste repose sur la domination. Le plus valeureux est le dominant. La domination est d'autant plus valorisée que le désespoir prime : hors la domination, point de reél, seulement du néant ou quelque chose d'imprécis, auquel mieux vaut ne point trop songer.
Si les antagonismes sont si poussés au sein du monde marchand, la seule réconciliation envisageable pour ce critère de valeurs est la communion des intérêts. Les marchands sont tous dressés les uns contre les autres, souvent par petites factions rivales, sur le modèle des bandes urbaines de voyous, et ils ne tissent des alliances mutuelles et provisoires que lorsque leurs intérêts dominants convergent.
De ce fait, la seule communion possible surgit quand l'ordre marchand se trouve menacé, en particulier quand la suprématie de l'ordre marchand se trouve menacée. C'est ce qui s'est produit le 911, où pour sortir de la crise systémique les factions dominantes à l'intérieur de l'ordre marchand sont tombées d'accord plus ou moins tacitement pour produire un évènement catalyseur en mesure de les sauver - en fait de précipiter leur chute inéluctable.
Il faudrait introduire une nuance d'importance : le système des marchands est dominé inéluctablement par les financiers et les spéculateurs de la finance, puisque les valeurs marchandes reposent sur un mode de critère absurde, celui du virtuel entendu comme productions d'idées finies.
Tôt ou tard, ce système ne peut que s'écrouler. C'est ce qui se produit à l'heure actuelle et c'est la raison pour laquelle on a envie plus que jamais de clamer que le roi nu est vraiment laid. Les financiers sont les garants du système marchand et les justes rois de l'économie immanentiste. J'entends par financiers ceux qui s'occupent et se targuent de créer de la valeur, en l'occurrence de la valeur monétaire.
Où l'on constate que le fondement de l'empire et de l'emprise marchands réside dans ce qui n'existe pas, soit dans ce qui est faux : qui existe à l'état réel, mais comme un fondement infondé et une forme chaotique. La représentation ordonnée diverge du tout au tout avec la forme réelle chaotique. C'est pourquoi les menteurs finissent toujours par se trahir, à force de distordre le lien entre représentation et réel; c'est pourquoi les financiers de l'ordre marchand dominant ne manquent jamais de s'effondrer, car ils sont juste capables de fabriquer du toc comme ils émettent des billets artificiels - sans valeur autre qu'hyperinflationniste.
Quand les marchands se retrouvent face au reél, ils se mobilisent solidairement, mais dès qu'il s'agit de défendre leurs intérêts respectifs, ils s'opposent. C'est ce que le système immanentiste tardif et dégénéré, également nommé néolibéralisme, nomme avec emphase et fierté la dérégulation ou la liberté d'entreprendre. Entreprendre - quoi?
Ceux qui ont fait le 911 étaient tombés d'accord entre factions oligarchiques pour susciter un évènement catalyseur et lancer ainsi le prétexte à la guerre contre le terrorisme. Par contre, ils ne sont plus d'accord pour définir précisément ce qui constitue la guerre contre le terrorisme. Il faudrait établir des distinctions fines et des nuances entre les différentes factions, mais on peut d'ores et déjà poser que le système unique américain est arbitrairement séparé entre démocrates et républicains, et qu'on peut les appeler tous deux immanentistes pragmatiques tardifs.
On a vu le 911 comment démocrates et républicains marchaient main dans la main, notamment aux Commissions du renseignement. Pour comprendre le 911, il faut en gros établir les deux factions principales au sein de l'oligarchie financière : d'une part, ceux qui sont favorables à la guerre contre l'Irak; d'autre part, ceux qui sont favorables seulement à la guerre contre l'Afghanistan.
Du coup, la guerre contre le terrorisme unit l'ensemble de l'oligarchie financière pour sa survie. Mais elle divise cette même oligarchie en deux grandes factions quant aux modalités de son application.

1) Les durs et les extrémistes correspondent aux détraqués qui ont conduit la guerre contre l'Irak et qui voudraient réaliser aussi la guerre contre l'Iran. Ils ont perdu la guerre sous-traitée à Israël en 2006 contre le Liban. Poursuivant le projet immanentiste de remplacement des frontières réelles par des frontières et des territoires hyperréels, ils courent après un objectif idéal qui est l'idéal de l'immanentisme dégénéré. Autant dire de l'immanentisme aveugle.
Ces sbires gravement atteints dans leur jugement et leur esprit critique se nomment les néo-conservateurs et l'on a pu dire d'eux à bon escient qu'ils étaient des idéalistes. Dans cette acception d'idéalistes - oui. Leur idéal est une utopie idéologique, l'idéologie de l'immanentisme tardif, qui a perdu toutes ses boussoles et qui ne se rend pas compte que son erreur fondamentale mène à sa perte et à sa destruction. Cet immanentisme d'obédience aussi tardive qu'idéaliste/utopiste se nomme en fait sionisme, plus exactement sionisme fondamentaliste.

2) Les modérés ne sont modérés que dans la mesure où ils appartiennent à la mouvance décadente et extrémiste de l'immanentisme pragmatique tardif et dégénéré. Voilà une perspective qui diminue singulièrement leur appartenance à la caste des modérés. Ces modérés de l'extrémisme immanentiste étaient bel et bien partisans du 911, mais ils estimaient que la guerre contre le terrorisme ne devait concerner que le Caucase. Leur but est d'affaiblir les puissances émergentes de l'Est, les trois mastodontes que sont la Russie, la Chine et l'Inde.
Ils sont regroupés autour des thèses d'un analyste influent de l'oligarchie financière, le soi-disant pondéré Z. Brzezinski, qui a théorisé directement l'islamisme comme arme contre le communisme et qui estime toujours que l'ennemi de l'impérialisme américain réside à l'est, du côté de la Russie - et autour. Selon ces stratèges jamais en peine de stratagèmes, il est certain qu'un impérialisme débridé, comme c'est le cas des partisans de la guerre en Irak, ne débouche le plus souvent que sur un effet contre-productif et affaiblissant.
Dans cette tranche d'impérialisme modéré, si cet oxymore possède quelque sens, on trouve bien entendu tous les conservateurs plus classiques qui s'opposent aux néo-conservateurs et qui sont chargés d'affaiblir l'administration W., emmenée par le caractériel Cheney. C'est ainsi qu'on retrouve certains hauts-gradés de l'armée, du Pentagone ou des services secrets, qui comme par hasard sont nommés à des postes stratégiques, pour gérer la fin déliquescente de l'ère putride W., la guerre d'Irak et empêcher la guerre-catastrophe contre l'Iran.
Ce n'est pas tout : on peut associer aussi un tandem surprenant, quoique fort complémentaire, le duo de choc Kissinger et Brzezinski. Pour ceux qui croiraient que nos deux marionnettistes ont eu leur heure de gloire à la fin des années 70, et qu'ils sont finis, on rappellera qu'ils sont les conseillers en chef d'Obama et de Mac Cain, les deux marionnettes de la présidentielle américaine.
Après tout, Kissinger est aussi fort écouté depuis le 911, tandis que Brzezinski exprime une stratégie tout à fait plausible de choc des civilisations. Kissinger s'est exprimé contre la guerre en Irak au départ et maintenant ne la légitime que par pragmatisme. Ces ventriloques verbalisent le point de vue des hauts pontes de l'oligarchie financière. Que considère cette oligarchie disparate? Que les sionistes ont été trop écoutés et que le sionisme ne détruit pas seulement la piétaille des horribles islamistes. Les extrémistes qui meuvent le sionisme et qui s'en servent comme d'une place centrale de l'immanentisme détruisent avant tout la finance.
Raison pour laquelle aujourd'hui les attaques contre le sionisme sont de plus en plus autorisées. Les oligarques doivent regretter amèrement d'avoir accordé leur confiance à des extrémistes qui sous couvert d'une idéologie tentatrice, le sionisme, ont détruit par trop leur pouvoir et leur puissance. Désormais, ils font marche arrière. La tendance est encore subtile et subreptice, mais il est un signe qui ne trompe pas : auparavant, les attaques contre le sionisme étaient systématiquement confiées, soit à des extrémistes antisémites, soit à des excités caricaturaux. Dans tous les cas, les opinions émises revenaient à discréditer ceux qui les défendaient autant que le point de vue de l'antisionisme.
Aujourd''hui, de plus en plus de spécialistes sortent de leur silence pour oser des avis pertinents. Enfin. Walt et Mearsheimer, Petras... Se rendrait-on compte désormais qu'on peut porter des critiques contre Israël et/ou le sionisme sans pour autant friser le néo-nazisme et le suicide social? L'anathème de l'antisémitisme est tellement utilisé de manière incontrôlée que bientôt il ne fonctionnera pas davantage que l'anathème du racisme. On entend des politologues et des sociologues fort doctes nous expliquer en quoi la politique israélienne et l'influence sioniste dans le monde sont néfastes. Des voix de moins en moins discrètes et de plus en plus autorisées répètent que certains pans du sionisme sont impliqués dans le 911.
Je subodore que les sionistes vont payer leurs crimes parce qu'on se rend compte en haut lieu que le 911 a déchiré le voile de Maya. Le vrai visage du fonctionnement inavouable de l'immanentisme est apparu. Les immanentistes qui veulent sauver le système, soit aussi et surtout leur peau, sont prêts à lâcher les copains, y compris les alliés les plus proches. Sans doute au début ont-il cru qu'avec quelques lampistes, du style W. et sa clique de désaxés notoires et de dégénérés emblématiques de l'immanentisme tardif qu'ils représentent et de la décadence qu'ils personnifient, ils sauveraient les meubles.
Maintenant qu'ils se rendent compte que la guerre contre l'Irak les a affaiblis, a profondément nui à leurs intérêts élitistes et dévoyés, ils entendent faire payer les promoteurs de ces excès impérialistes afin de restaurer un impérialisme sain et respectable. Digne de l'Empire britannique en pleine effusion, fusion et infusion. Les sionistes sont avertis : pour l'instant, leur mise en cause est aussi évidente que confidentielle. Si la tête des premiers lampistes ne suffisaient pas, ils constitueront l'arrière-plan de ceux qui sauveront le système. Le but est de laisser entendre que le système a été piraté dans ses entrailles certes, mais qu'en aucun c'est le fonctionnement du système qui est en cause.
La vérité est bien entendu plus terrible et plus malaisée à endurer : le 911 est un événement systémique, qui implique les plus hauts dignitaires du système immanentiste, occidentaliste, impérialiste et colonialiste. Une dernière chose, pour la route ou le casse-croute (avant qu'on ne puisse plus mettre de jambon dans le pain) : les dissensions sont de loin les plus importantes chez les modérés, car les extrémistes sont relativement d'accord sur l'essentiel, la démocratie forcée.
Tandis que les modérés seraient à séparer en deux autres sous-tendances :
- d'un côté, les impérialistes qui veulent sauver la face et donner de l'atlantisme un visage admissible pour l'histoire (autant faire ce peut);
- de l'autre, les tordus qui dans le fond agissent par pragmatisme et font mine de défendre le point de vue du réalisme et du plus fort, alors que dans le fond les intérêts qu'ils poursuivent sont en faveur de la sauvegarde de l'oligarchie atlantiste et que ces intérêts vont bien entendu de plus en plus à l'encontre des positions et des préoccupations du sionisme.
Viserais-je la figure d'un Kissinger et les avatars qui le suivent et lui ressemblent tant, dans le fond?

dimanche 21 septembre 2008

A la bonheur!

Quand je manque d'énergie, j'écoute cette chanson. Elle fut composée par le plus grand chanteur du vingtième siècle, Marley le Rasta, qui ne se contenta pas de prophétiser la chute de Babylone l'occidentale. Il avait le don d'insuffler par ses psaumes fort bibliques la vie. Ce mystérieux élan plus fort que la mort, la maladie ou le malheur.

vendredi 19 septembre 2008

Inquisition

Concernant actuellement les voix perverses qui font diversion en criant à l'hallali, elles claironnent et déclament pour nous faire oublier leurs fautes et leurs responsabilités. En gros, leur argumentaire travesti consiste à observer que notre période de crise trouvera un bouc émissaire et que ce bouc émissaire sera forcément innocent. Bien entendu, le cas des Juifs est immédiatement repris par ceux qui craignent qu'après l'antisémitisme, la bouc émissarisation obtienne un nouveau coupable tout désigné.
Disons franco de port les choses : ceux qui établissent le parallèle entre l'antisémitisme et notre période ont peur que les banquiers et les financiers soient les boucs émissaires de l'effondrement systémique qui se profile et dont nous percevons les premiers prémisses frétillants. Il est comique de tracer le parallèle entre les banquiers et les Juifs. Car si les Juifs sont aussi innocents que les banquiers, il y aurait de quoi douter de leur innocence!
Il serait temps de connaître un tant soit peu l'histoire, afin d'éviter les arnaques à répétition, reposant sur la même structure d'ignorance et de mauvaise foi. Le mensonge est facilité par l'ignorance. Quand on évoque la Shoah, les Juifs innocents déportés et massacrés étaient pour la plupart des humbles et des innocents. Tel n'est certainement pas le cas des banquiers contemporains et des financiers, qui sont des carnassiers, des prédateurs et qui sont responsables du système oligarchiques qui se présente en démocratie et en mondialisation.
Le parallèle historique est faux. Par ailleurs, les circuits d'influences de la banque et de la finance essaient de refaire le coup de la bonne planque ou de la diversion : se cacher derrière un groupe de martyrs pour insinuer que le statut de martyr autorise toutes les actions et délivre tous les blancs-seings. En gros, les Juifs sont une identité tellement vague (un peuple? une religion? des communautés? le sionisme? Israël?) qu'ils permettent à des manipulateurs de s'abriter en toute tranquillité derrière ce paravent commode et à usurper une identité dans tous les cas fallacieusement utilisée et quoi qu'il en soit profondément subverti au sens de perverti.
Derrière cette remarque grave, je vise les liens entre les Juifs et les banquiers. Le parallèle édifiant entre la Shoah et les banquiers insinue que toute accusation contre les banquiers serait monstrueuse. Il suffit pourtant de remarquer que les liens entre la banque/finance et certains groupes juifs sont indiscutables et qu'il ne s'agit pas d'aboutir à des amalgames antisémites, sur le mode : tous les Juifs sont des banquiers.
Il est amplement suffisant de constater que les factions juives qui sont dans la banque n'ont aucun droit à utiliser les valeurs du judaïsme pour se prévaloir de l'histoire martyrisée des Juifs dans le monde et en particulier en Occident. Car ces banquiers/financiers juifs n'ont pas agi en tant que Juifs, mais en tant que dominants de l'immanentisme (la domination immanentiste s'exprimant dans la sphère de l'économique et en particulier de la finance).
C'est le même raisonnement sain qui prévaut dans l'amalgame entre terrorisme et Islam : si jamais des musulmans se réclamaient de l'Islam pour effectuer des actes terroristes, il serait évident qu'aucune valeur islamique n'autorise des crimes terroristes et que lesdits terroristes n'auraient pas agi en tant que musulmans.
Pis, si l'on se rappelle un peu les valeurs que charrient la guerre contre le terrorisme, la lecture de Huntington ou de Bernard Lewis, deux éminents propagandistes de la guerre des civilisations, on est en droit de se rendre compte que les circuits de la banque et de la finance ont financé les cercles de réflexion et les programmes d'analyse de la guerre contre le terrorisme, comme ils ont sciemment avalisé le 911. En conséquence de quoi il est comique et tragique de constater que ceux qui s'émeuvent de possibles campagnes de persécution à leur endroit sont ceux-là même qui ont orchestré en toute connaissance de cause ces campagnes de persécution contre les musulmans.
C'est le discours du deux poids, deux mesures de la mauvaise foi en action. Pourtant, en accusant les exactions des milieux de la finance et de la banque, il n'est pas plus question d'appeler au massacre des banquiers et des financiers que d'établir un parallèle amalgamant entre tous les banquiers/financiers et tous les Juifs. Il s'agit de se montrer calme, posé, rationnel et lucide. Les extrémistes surgissent et acquièrent du pouvoir quand les modérés n'ont pas été entendus et que la colère et l'appétit de vengeance se situent à leur zénith rougeoyant.
Les extrémistes arrivent au pouvoir dans les périodes de crise et installent des phénomènes de lynchage. C'est ce qui se produit en ce moment avec la crise immanentiste qui a désigné comme coupables les Irakiens ou les Afghans. Le phénomène israélien de colonisation immanentiste avait déjà fourni le lynchage des Palestiniens. Les vrais boucs émissaires de l'immanentisme, en attendant la chute prévisible de l'immanentisme, sont les monothéistes les plus authentiques, soit les musulmans.
Au lieu de sombrer dans des discours hystériques, l'accusation a pourtant un rôle extrêmement positif à jouer : appeler, non à la violence, mais au jugement démocratique et judiciaire. Pendant qu'il en est encore temps. Avant qu'il ne soit trop tard. Les révoltés de l'immanentisme, bientôt les quatre cinquièmes de la planète, risquent de faire payer au prix fort les dirigeants immanentistes si aucune action judiciaire n'est intentée à leur encontre.
A une période où l'on prétend instituer des tribunaux internationaux pour juger et condamner les tyrans sanguinaires, il serait temps qu'on inclue dans la liste des dictateurs les dictateurs des démocraties occidentales. Si ce geste de bon sens n'est pas réalisé, il sera trop tard; les extrémistes prendront le relais et le pouvoir; les condamnations les plus sanguinaires pleuvront comme autant d'actes de vengeance et de furie.
Au lieu qu'une décision démocratique permettrait d'éviter la vengeance. Les banquiers et les financiers auraient-ils peur que l'on finisse par découvrir leurs manigances et leurs déviances inavouables? Ce n'est pas de boucs émissaires que l'homme a besoin pour sortir de l'immanentisme. Le système du bouc émissaire est justement le moyen d'offrir aux immanentistes un prolongement provisoire et une légitimité dérisoire. Ce dont l'homme a besoin pour sortir de l'immanentisme, de cette tutelle des banques et de la finance folle, ce n'est pas de sang et de larmes. C'est de justice - dans tous les sens du terme.

jeudi 18 septembre 2008

Colonisation immanentiste

Concernant la colonisation, il est nécessaire de considérer pourquoi lorsqu'on parle de colonisation, on évoque toujours la dernière phase de colonisation, qu'on peut faire remonter en gros à 1492 et à l'époque moderne. C'est que cette colonisation moderne diffère des autres colonisations et qu’elle correspond à l'immanentisme, je veux dire la prise de pouvoir de l'immanentisme.
Il y a toujours eu de la colonisation dans l'histoire. Qu'est-ce que coloniser de manière classique? C'est affirmer la domination de sa puissance politique. Paradoxalement, on constate que les colonisés ne sont pas forcément dominés culturellement, si bien que le rapport colonisateur/colonisés ne manque pas d'évoquer de manière irrésistible la fameuse dialectique hégélienne du maître et de l'esclave.
Le projet de colonisation est connexe à toute édification politique et fluctuant comme tout projet politique. Il suffit d'étudier l'histoire humaine pour se rendre compte que la colonisation a toujours existé et que les colonisés d'hier furent aussi les colons de demains. Dans cette perspective, on pourrait s'amuser, comme le font certains films, souvent de piètre qualité, à inverser les rôles actuels, qu'on a tendance à croire immuables, et à imaginer la colonisation de l'Occident par les Africains, soit par les colonisés d'aujourd'hui.
C'est oublier à quel point l'histoire ne fut pas celle que connaissait Hegel ou Kant : les Empires africains ne furent pas seulement les premiers Empires de l'histoire; ils furent aussi de puissants Empires au Moyen-Age chrétien, à une époque où les royaumes d'Occident étaient des potentats si fragiles et friables qu'ils flirtaient avec le régionalisme. La décadence africaine est récente et passagère.
Elle remonte en gros à la période de l'esclavage et dénote surtout l'explosion technique qui a permis à l'Occident de dominer le monde. Avant d'en venir à cette spécificité de la colonisation moderne, à ses attributs techniques aussi, j'aimerais analyser le rapport de la colonisation à la guerre. Il est évident que c'est par la colonisation et par la guerre que la mondialisation s'est opérée.
L'identité de la colonisation et de la guerre est évidente. Elle tourne autour du projet de la mondialisation. Contrairement à ce qu'on estime le plus souvent, la guerre a de ce point de vue un intérêt anthropologique qui comporte sa dimension ontologique. La guerre permet à l'homme de poursuivre son expansion, qui ne s'arrêtera certainement pas à la mondialisation actuelle et qui est de finir dans l'espace. La guerre est moins destructrice que constructrice - du destin de l'homme.
Sans la guerre, l'homme ne serait pas heureux : l'homme disparaîtrait. La colonisation entre dans le grand projet de la guerre. Elle consiste à favoriser le projet de réunification compris sous le terme de mondialisation et à favoriser aussi et surtout la guerre future. La colonisation est le meilleur allié de la guerre en ce qu'elle pousse le colonisé à intenter de futures et prévisibles guerres contre le colon barbare et brutal. Il suffit de constater quel comportement adopte le colon dans n'importe quelle entreprise de colonisation pour cerner en quoi l'argutie de la colonisation philanthropique est une gageure sinistre et cynique.
La colonisation est le versant culturel et politique de la guerre. Les deux fondamentalement contribuent à une même direction, donc arborent le même sens : celui d'une conquête de la planète et d'une réunification qui passe actuellement par une crise quasi structurelle. Ce qu'on nomme mondialisation ou globalisation n'est pas la fin, juste une étape de crise avant le départ vers de nouveaux horizons. La mondialisation manifeste simplement le fait que l'homme a perdu sa boussole et que c'est pour cette raison qu'il a perdu le sens.
Raison pour laquelle de nos jours les penseurs, de moins en moins performants d'ailleurs, s'interrogent autant sur la crise du sens, la crise des valeurs et la crise des normes. Il est certain que le stade actuel est impossible et qu'il sera dépassé. On pourrait le nommer nihilisme comme Nietzsche le fit avec un flair prophétique ou divinatoire quasi troublant, s'il ne fallait ajouter que Nietzsche incarnait lui aussi le nihilisme qu'il dénonçait et que de ce fait Nietzsche est le prophète de l'immanentisme de la dernière phase, celui qui domine outrageusement et qui, du fait de sa domination globale, globalisante et désaxée, ne peut qu'engendrer de ses propres entrailles les causes de sa propre destruction.
Si l'on distingue la colonisation classique et la colonisation moderne, c'est que la colonisation moderne, qui a commencé avec le symbole 1492, est forcément différente de la colonisation classique. Rappelons que la colonisation moderne commence avec la conquête du Nouveau Continent, le remplacement de la population autochtone par une population occidentale de rejetés; que cette première colonisation engendre une seconde extermination, avec l'esclavage et la traite des Noirs. Là encore, l'on pourrait à bon droit distinguer entre l'esclavage classique et l'esclavage moderne.
Il importe de comprendre que la colonisation moderne a été logiquement menée par l'Occident dominat(u)eur et que le principe de cette domination repose sur la technique. C'est une colonisation immanentiste, alors que la précédente colonisation se situait dans la sphère historique du transcendantalisme. Justement, la principale différence est moins temporelle que géographique. En effet, pour l'immanentiste, le temps s'est arrêté. C'est ce que d'aucuns, en disciples radicaux/caricaturaux de Hegel, nomment la fin de l'Histoire.
Les Empires coloniaux modernes sont menés par deux Empires principaux, l'Empire français et l'Empire britannique. Il est certain que l'on peut mentionner aussi l'Empire hispanique, dont l'influence culturelle rappelle la prépondérance initiale. Tous ces Empires sont fractionnés dans la mesure où ils expriment la même tendance : tendance religieuse, puisque le colonialisme moderne suit de près la courbe finale du monothéisme et sa mutation historique et religieuse dans l'immanentisme provisoire.
Alors que le colonialisme classique manifeste l'expansion dans la domination, la différence avec le colonialisme moderne est que ce dernier exprime la domination sans l'expansion. C'est une différence notable et irréfutable : le colonialisme moderne survient à un moment où la globalisation est de fait terminée. Ce que l'on nomme globalisation n'est que l'entérinement d'un processus qui dure en fait depuis environ cinq siècles.
Le terme de globalisation ou de mondialisation apparaît à la fin du processus. Son explicitation signale aussi son oraison et son chant du cygne. Le signe que l'immanentisme agonise, c'est le fait qu'il se découvre. Découvre le moribond. Ainsi son système interne apparaît comme un cadavre sur le champ de bataille qui exhibe ses viscères avant de rendre l'âme.
Dans un système en expansion, la colonisation possède tout son sens : celui de permettre le processus de mondialisation, d'agrandir le territoire d'un peuple et au final de réunir le territoire de l'homme. Tandis que dans un système stable, statique, dont le processus d'expansion s'est terminé, où la réduction inverse s'est amorcée, la colonisation produit un sens fort différent : il s'agit d'une pure domination d'une partie sur les autres, soit de la destruction pure et simple du système sous couvert de son achèvement et de sa célébration.
Au passage, on notera que la parenté de la guerre avec le colonialisme pousse à comprendre les mouvements récents contre la guerre et la répulsion quel la guerre inspire dans l'histoire moderne : loin de contenter qui que ce soit, elle ne peut que mener au spectacle désolant de la destruction. On comprend également quel puissant instinct pousse l'homme sous régime immanentiste à différencier le colonialisme moderne du colonialisme classique.
Où le premier est perçu comme l'expression radical du mal, le second était presque une action normale, connexe ou consubstantielle à toute entreprise politique. Raison pour laquelle la colonisation n'est jamais ressentie comme une faute ou un mal nécessaire, alors que le colonialisme moderne prend des allures irréfutables de destruction et de mort. Raison aussi pour laquelle la rhétorique des champions de l'occidentalisme - le discours de l'Occident trop bon et trop con - sera perçu plus tard, après la désagrégation de cet Occident immanentiste et pervers, comme une faute d'une telle gravité qu'elle résonnera aux oreilles des hommes spatiaux avec la même texture que de nos jours les proses antisémites et agitées de l'entre-deux guerres.

Sotielège

Ce florilège vidéo résume la manipulation démocratique à laquelle nous sommes soumis, nous autres bons Occidentaux démocratiques et moutonniers. Le citoyen occidentaliste de plus en plus servile, qui a été élevé avec le postulat selon lequel la réussite passe par la conformation à la conformité, peut-il seulement comprendre ce que critique et contestation légitime signifient? Evidemment que non. Persuadé que la création est le dépassement du plus exact mimétisme, notre bon gladiateur des temps contemporains est bourré d'images télévisées comme les sportifs professionnels le sont de substances génétiques et autres produits officiellement interdits.


Regardez Comment Les Medias Vous Manipulent
envoyé par Takarai

mardi 16 septembre 2008

Merrill Lynch

On sait que David Lynch est un personnage décalé et lunaire, qui cultive sa différence avec soin et méticulosité. Raison de plus pour écouter son point de vue d'artiste sur le 911. Intuition vaut mieux que science et raison. N'oublions pas non plus : Lynch est le plus grand réalisateur de cinéma depuis Bunuel...

Silence, on tourne!

Face à la véritable déferlante de personnalités diverses qui remettent en question le 911, le système n'a pas trente-six solutions. Principalement par la voix du soi-disant quatrième pouvoir, le contre-pouvoir des médias, en fait la voix du pouvoir en place pour l'insigne part des médias officiels et adoubés (par qui?), et contrôlés (par qui?), la réfutation de la contestation se fait par l'affirmation de la version officielle, qui serait une évidence et qui ne pourrait être remise en question que par des sots et des fous.
On notera au passage l'incroyable suffisance des élitistes qui méprisent ostensiblement le peuple, alors qu'il sont censés être lus ou élus par les citoyens qu'ils ravalent dans la masse et qu'ils prennent de haut depuis leur nasse. On comprend pourquoi les élites autoproclamées sont de plus en plus nulles et pourquoi plus personne ne les lit ou ne les élit.
Surtout, les techniques rhétoriques utilisées sont significatives de cette mentalité immanentiste qui a de plus en plus tendance, dans un postkantisme exacerbé, à nier le reél pour ne plus distinguer que la représentation.
1) Soit on réfute vigoureusement et avec agacement l'évidence : la VO du 911 est fausse.
C'est ce qui s'est produit récemment avec la sortie de Bigard, qui s'est rapidement excusé pour sa contestation insolente et déplacée, a demandé pardon en geste de contrition. Depuis, les experts, spécialistes et autres analystes adoubés ont tancé le bouffon à côté de la plaque, avec une arrogance et un dédain qui en disent long sur leur éloignement du reél et leur certitude dans le fond fort incertaine d'appartenir à une sphère si supérieure qu'elle transcenderait le caractère simplement humain du peuple et de l'homme ordinaire.
2) Soit on n'en parle pas - tout simplement.
C'est ce qui s'est produit avec la sortie officielle du sénateur Fujita au Sénat japonais, en pleine séance.

lundi 15 septembre 2008

Toujours plus?

Que faut-il de plus?
Je ne vise pas la récidive de Bigard, qui clame pourtant la vérité, mais la crise systémique.
C'est la terrible question qu'il faudrait poser à ceux qui ne comprennent toujours pas, après la faillite retentissante de la banque d'affaires Lehmann Brothers, que le système est à la dérive puisque sa tête (financière) est morte.
Rappelons que les liens entre le 911, dont on commémore pathétiquement les 7 ans d'avènement, et l'effondrement économique et bancaire actuel deviennent de plus en plus évidents au fur et à mesure que la faillite bancaire s'affiche, s'affirme et s'affine. Pour ceux qui en douteraient encore : il serait temps de se demander quel lien unit les attentats du 911 sans auteur officiel (Oussama n'est pas inculpé) et le système monétaire et financier.
En codicille, je ne voudrais pas ajouter une dose de pessimisme sur une couche de lucidité bienvenue, mais le site de Solidarité et Progrès, toujours bien informé, met en garde contre une variante de la crise des subprimes, qui ne sont que la partie émergée de l'iceberg et qui seraient suivis par une autre variante, totalement terrifiante : les Credit Default Swaps (CDS), ces produits dérivés destinés à couvrir le risque de défaut sur crédit. Des centaines de milliards de dollars de virtualité monétaire. Une paille en considération du marché des dérivés, estimés à... 600 000 milliards de dollars.
Affaire à suivre ou à fuir?

dimanche 14 septembre 2008

Encore un matin

Et encore un, encore un... Son intervention à propos des 7 ans du 911 cite de nombreuses personnalités qualifiées qui émettent des jugements fort complotistes. Du moins à en croire la version officielle...


Evidence

Pure spéculation.
Si l'on accepte de se poser l'évidence sans fard et de répondre à la question : à qui profite le crime?, question après tout classique en matière d'enquête criminelle, on évite subitement l'écueil impossible de la VO et d'al Quaeda.
Sept ans après les attentats qui ont profondément changé le visage du monde, après des bouleversements économiques, politiques et géo-stratégiques immenses, on peut répondre avec certitude ce que personne ou presque n'affirme jamais : que les attentats du 911 non seulement n'ont pas profité aux commanditaires présumés d'al Quaeda, les ben Laden & Cie, mais qu'ils ont été très défavorables à leurs intérêts.
L'Afghanistan est aujourd'hui loin de l'émirat frustre et pratique pour des activités terroristes. Le pouvoir des fondamentalistes islamistes a totalement décru. Par ailleurs, il est obvie que le prestige éventuel des attentats est inopérant et que les attentats ont profondément affaibli les mouvances islamistes, certainement pas l'hégémonie impérialiste atlantiste (je n'ai pas dit américaine).
Cessons de tourner autour du pot : la VO du 911 ne tient tout simplement pas la route.
Évidemment, on peut constater que la politique poursuivie par l'administration W. a elle aussi affaibli le pouvoir américain. A moins d'insinuer de manière délirante que la politique américaine est infiltrée et influencée par al Quaeda ou des sbires d'Oussama, on peut raisonnablement en conclure que ce sont des facteurs purement internes au fonctionnement occidentaliste et atlantiste qui ont affaibli l'impérialisme américain et occidentaliste, en aucun cas des actions intentées par des comploteurs perdus dans des grottes retirées d'Afghanistan.
Justement, comme par enchantement, le 911 survient dans une période de crise financière d'une gravité inouïe, avec la faillite massive des banques occidentalistes et le spectre d'un effondrement du système capitaliste et libéral (de plus en plus ultra et sauvage).
Alors : à qui profite le crime?
De manière immédiate, on peut dire que le crime profite à Israël.
Désolé de parvenir à des évidences qui choquent la morale occidentaliste latente, selon laquelle toute critique contre Israël serait forcément antisémite, mais : ce qui est reél est réel. Point barre. De surcroît, l'antisémitisme est un terme impropre, qui désigne les Sémites - pas les Juifs. Enfin, il n'est pas antisémite de critiquer des Israéliens, fût-ce des institutions, ou des Juifs, fût-ce des victimes de la Shoah. L'antisémitisme consisterait à incriminer tous les Sémites au nom de leur sémitisme. Dans le cas des Juifs (antijudaïsme), il reviendrait à incriminer tous les Juifs au nom de leur judaïsme.
Grotesque et ridicule. Non seulement de se montrer antisémite; mais aussi de voir de l'antisémitisme là où il n'y a qu'une critique légitime et étayée.
Si l'on considère attentivement la chronologie des événements, on en arrive à la conclusion que les factions au pouvoir en Israël ont minutieusement appuyé la guerre contre le terrorisme, la guerre contre l'Irak, la guerre contre le Liban (qu'elles ont perpétrée elles-mêmes). Désormais, elles encouragent les discours délirants en faveur de la guerre contre l'Iran. Ce n'est pas tout : la présence de forces israéliennes est attestée dans la région stratégique du Caucase. Peut-être pas directement en Afghanistan; mais par exemple en Géorgie récemment, avec la crise de l'Ossétie du sud, qui a mis en lumière les agissements de certaines factions israéliennes au sein des institutions géorgiennes.
Si on s'inspire de l'épisode géorgien, on se rend compte de la méthode qu'utilisent les atlantistes pour infiltrer les institutions, que ce soit les forces israéliennes ou américaines. C'est une autre affaire, mais elle éclaire particulièrement la stratégie atlantiste dans le monde, qui consiste à encercler la Chine et la Russie comme fausses puissances rivales et à s'approprier les zones riches en matières premières, en particulier le pétrole.
J'en reviens à mes moutons.
Israël a profité directement de la guerre contre le terrorisme, soit des conséquences directes du 911. De ce fait, les factions au pouvoir en Israël deviennent pour n'importe quel enquêteur sérieux des suspects potentiels. Je ne dis pas qu'ils sont tous forcément coupables, automatiquement coupables; je me contente de remarquer qu'ils sont automatiquement suspects de par leurs agissements.
Par ailleurs, on peut rappeler les déclarations tonitruantes d'un Sharon ou d'un Netanyahu concernant le 911 - ou l'influence israélienne aux États-Unis, pour remarquer qu'il est un point particulièrement peu connecté au 911 et que des analystes aussi méthodiques que Walt et Mearsheimer ont consigné de manière irréfutable : c'est l'incroyable prépondérance politique, idéologique et religieuse du sionisme en terre américaine. Pour tous les analystes, il est évident que les forces pro-israéliennes ont fortement influencé la guerre contre le terrorisme et suite aux conséquences du 911.
Pour personne il ne serait évident que les causes ayant engendré les conséquences auraient pu être perpétrées par les mêmes auteurs inconséquents, les auteurs des conséquences comme des causes?
Je n'accuse pas sans preuve. Je fournis un raisonnement hypothétique en mesure de conduire une enquête criminelle sérieuse. Un enquêteur n'accuse pas au vu des seules preuves dont il dispose Il suit une démarche selon laquelle tous les soupçons initiaux sont examinés jusqu'à élimination logique et expérimentale des incohérences factuelles. Il est aberrant de considérer que les seules preuves acceptables se limitent au champ du visible et de l'immédiat.
Cette conception de l'existence est typique du raisonnement immanentiste. Elle consiste à prétendre que seul ce qui est immédiat et qui apparaît existe. A ce compte, l'on peut s'amuser un peu : qu'est-ce que l'immédiat? Qu'est-ce que l'apparent? Dieu existe-t-il? J'en reviens pour la deuxième fois à mes moutons, qui cette fois menacent sérieusement de s'endormir - et non point trop le lecteur, du moins je l'espère.
Celui à qui profite le plus immédiatement et visiblement le crime du 911 est Israël. C'est un indice qui tue. Voilà qui n'indique pas avec certitude qu'Israël ait fait le coup (les choses sont si compliquées!). Voilà qui indique par contre de façon décisive que les évènements découlant directement du 911 ont plus profité à Israël qu'aux accusés de la version officielle, les horribles islamistes terroristes de la nébuleuse introuvable et improbable al Quaeda.
Les premiers bénéficiaires du 911 sont les Israéliens. Non l'ensemble des Israéliens, mais les institutions israéliennes. Quant à la responsabilité israélienne, elle coule de source : c'est une responsabilité institutionnelle. Que je sache, les Israéliens ont élu leurs représentants; que je sache, les Français ont été déclarés coupables dans la triste affaire du Rainbow Warrior, alors que c'était un coup tordu de certaines factions des services secrets et des cellules mitterrandiennes.
Il serait temps de cesser les jérémiades (c'est le cas de le dire) autour de l'antisémitisme. A la longue, ce terme aura été tellement utilisé par des manipulateurs vicieux et médiocres qu'il ne voudra plus rien dire. Aujourd'hui, l'antiracisme ne veut déjà plus rien dire. Veut-on que bientôt ce soit au tour de l'antisémitisme de ne plus rien signifier de clair et de précis?
Il est vrai qu'à l'examen, l'antiracisme était la gangue dissimulatrice qui cachait le vrai objectif de la plupart des antiracistes professionnels : l'antisémitisme, ce qu'indique clairement le parcours d'antiracistes moralistes et raseurs comme BHL et ses clones affidés et sinistres. Je crois cependant qu'il serait réducteur de s'arrêter aux Israéliens. Ce serait oublier l'essentiel et ne considérer que le plus immédiat.
Dans cette affaire, il ne faut pas seulement demeurer circonspect; il faut garder en tête que les plus visibles sont les premiers accusés et que ceux qui ont les moyens de se prémunir d'accusations ont tout intérêt à demeurer dans l'ombre. Autrement dit, s'il est urgent de fouiller la piste israélienne dans le 911 à la lumière de l'intérêt, il est aussi lucide de comprendre que ceux qui ont eu intérêt au crime terroriste du 911 ne sont certainement pas ceux qui se trouvent en première ligne dans la liste immédiate des suspicions.
En examinant la situation, on se rend compte que le 911 intervient dans une période trouble dominée par la finance que d'aucuns ont baptisée folle - pas des extrémistes, mais des démocrates-sociaux. Ceux qui ont eu intérêt au 911 sont ceux qui ont essayé de sauver une situation compromise par un acte de changement aussi violent qu'impromptu. Le 911 a profité aux financiers et aux banquiers. La guerre contre le terrorisme permet en effet des profits très importants et surtout, elle offre un prétexte de diversion fort habile pour que l'effondrement monétaire et économique général passe au second plan.
Du genre : quand la menace terroriste est aussi vitale (tu parles!), il est du devoir et de l'honneur des démocraties de placer au second plan des bagatelles conjoncturelles, voire conjecturelles... Si l'on ose associer sans racisme ni amalgame, mais avec discernement et finesse, les Israéliens et les financiers, on pose la véritable question qui démasque le fonctionnement du système immanentiste : quelle est l'alliance entre Israël et la banque?
Osons persévérer dans le questionnement : quelle est l'alliance entre les Juifs et la finance? Je sais bien qu'une infime partie des Juifs se trouve impliquée (historiquement). Une fois l'écueil de l'amalgame évité, il apparaît urgent de considérer que ce n'est pas parce que tous les Juifs ont été accusés d'usure que les liens entre la finance, le commerce et certains Juifs sont inexistants.
L'amalgame antisémite procède d'une généralisation abusive entre la partie et le tout. C'est d'ailleurs la meilleure définition de l'amalgame, qui traduit le refus de la nuance et de la complexité des choses. Il serait tout aussi réducteur de considérer que la finance est seulement mue par des Juifs. Il est clair qu'y gravitent de nombreuses autres influences, principalement celle des protestants. Sur le même schéma, on peut affirmer sans crainte que ce ne sont pas tous les protestants qui sont impliqués, mais certaines factions.
De ce point de vue, il n'est pas plus antisémite d'incriminer certaines factions juives, sionistes et fort tribalistes que de pointer du doigt certaines factions protestantes. Et si l'on m'objecte que c'est à cause de la Shoah que survient l'interdit contemporain, je répondrai que ce réflexe est stupide. Il est tout à fait cohérent d'interdire l'antisémitisme strict au nom de la Shoah. Il est fort crapuleux d'interdire la critique contre certains Juifs au nom de la Shoah.
Il reste à observer que les États-Uniens n'ont pas profité du 911. Leur économie s'effondre et leur influence politique devient de plus en plus marginale, quoique prépondérante encore. D'ici quelques décennies, les historiens jugeront que les États-Unis ont perdu leur position hégémonique en s'engageant dans la guerre contre le terrorisme. Souvent, les comportements impérialistes et dominateurs viennent se briser contre la démesure.
Napoléon et Hitler se sont perdus dans l'inaccessible et infinie Russie tsariste, puis communiste. La guerre d'Afghanistan, que tous les politiciens occidentalistes approuvaient, traduit la réduplication de cette répétition historique, puisque es Américains sont venus se perdre dans le Caucase et perdre par là même leur supériorité économique et technologique.
La guerre d'Irak, qui a suivi comme une justification le 911 et sans doute une caution, signale le bourbier et la chute. Désormais, les Américains sont des tigres de papier ou des colosses aux pieds d'argile. Leur supériorité avant tout technique est assez peu opérante dans le reél. Dans la guerre sous-traitée au Liban en 2006, une armée de résistance organisée et patriote tenait tête à des soldats à la pointe du Progrès. En Irak, la technologie ne parvient pas à remplacer le reél par le projet immanentiste.
Israël est typiquement le bébé de l'immanentisme tardif et dégénéré. L'immanentisme suppose que ce soit les rejetés du transcendantalisme qui deviennent les têtes de pont et les dominants du système. Le lien entre les profiteurs du 911 s'éclaire soudain et permet de mieux comprendre comment se déroulent les choses, alors que la version officielle les rend passablement inexplicables et embrouillées.
Il est certain que répondre à la question criminologique numéro un n'implique pas que les suspects soient coupables. La présomption d'innocence prévaut dans toute mentalité conséquente. On notera cependant que de nos jours on invoque la présomption d'innocence pour innocenter les forts, alors que cette présomption d'innocence est battue en brèche pour les moins forts. Je pense bien entendu à Oussama dans cette sordide et perverse affaire du 911, Oussama accusé comme jamais du pire des crimes, alors qu'il n'a toujours pas été inculpé.
Il s'agit de constater une évidence plus que troublante. En répondant honnêtement et scrupuleusement à la question de l'intérêt criminel, on trouve des coupables qui correspondent aux mêmes identités de Petit Poucet que l'on relève dans l'affaire du 911. Les bénéficiaires de la guerre contre le terrorisme post 911 sont en gros proches des factions qui apparaissent dans les opérations du 911, une fois qu'on a pris la précaution de vérifier que les accusés officiels sont des fantoches et que le 911 est une opération typique de false flag operations intentée par des réseaux stay behind de l'atlantisme et de l'occidentalisme.
Sans doute est-ce ce qui est si dur à comprendre pour le public occidental si bien éduqué à la bien-pensance : que l'État d'Israël tout récent, tout frais, tout beau est une création typique de l'Occident immanentiste et que les actions israéliennes émanent de al mentalité avant-gardiste de l'occidentalisme. Le jour où l'Occidental démocratique comprendra qu'Israël n'est pas une création sémitico-morale, il ne comprendra pas seulement la véritable identité d'Israël. Il prendra conscience du même coup de la véritable identité de l'Occident moderne : non la laïcité, idéaliste, non le christianisme dépassé, mais l'immanentisme.