jeudi 30 octobre 2008

Qui va payer la note ?

Je demande qu'on lise attentivement l'article qui suit, article qui pose une question intelligente, du genre de celles qu'on élude avec précaution dans les médias occidentalistes : où est passé l'argent? Évidemment, on pourrait répondre que l'argent est dans les poches de crapules véreuses et d'escrocs patentés, qui l'auront détourné à leur seul profit. Mais ce serait oublier que cette manière de considérer le réel postule que le réel est un ensemble stable et fini. Est-ce vraiment le cas? Je crains fort que ce soit pire et plus complexe que cette situation nette.
La question demeure excellente, parce qu'elle pose un vrai problème, celui du destinataire de l'argent, mais elle permet d'affiner ce qui s'est passé réellement avec cette crise économique. Évidemment, la crise est un racket, où les investisseurs derrière les États-Unis, ces factions de banquiers prédateurs, ont pris l'argent de ceux qui en avaient pour combler la dette qu'ils avaient créée. Évidemment, cette dette est un leurre, mais que cache ce leurre?
Simplement que des gangsters, que d'aucuns baptisent du néologisme éclairant et éclatant de banksters, ont pris l'argent en prétextant une catastrophe et une nécessité de renflouement? Les gangsters seraient simplement des menteurs et l'argent réel serait toujours réel? Ces questions sont sinistres et douloureuses.
En fait, la notion d'échange dans un monde simple et stable est un leurre pour la simple et bonne raison que l'échange suppose de toute façon et au préalable que l'on change quelque chose à partir de. C'est une excellente définition du réel. Le réel n'est pas un ensemble stable et fini, mais un absolu indéfinissable et mouvant, dans lequel il faut inclure à l'ensemble stable et fini, le sensible, un ensemble nettement plus problématique, l'absolu ou l'infini.
Le fini ne perdure que s'il intègre l'infini. Sans l'infini, le fini est fini. C'est la fonction historique du sacrifice que de rendre sacré le fini, d'après son étymologie transparente. Dès lors, ce que l'on nomme crise financière ne saurait être le simple racket d'un groupe de gangsters ayant dépouillé la majorité mondialisée. Certes, la majorité du monde est constituée par un ensemble d'innocentes victimes.
Mais les gangsters n'ont pas conservé l'argent de manière stable et finie. Ils se trouvent prisonniers de leur propre système et de leur propre piège. Leur système fonctionne à la manière d'un piège. Les immanentistes sont les gangsters/banksters. Ils ont inventé un système qui dénie l'infini et qui décrète que le fini se régénère par la volonté ou le désir des dominants, de l'oligarchie, de l'élite, des banquiers et des financiers.
Cette mentalité se trouve gravement désaxée, puérile et dangereuse. La crise actuelle est systémique parce que le système est touché en son cœur et ne se relèvera pas de ce coup fatidique. Les immanentistes sont incapables de transformer l'infini en fini. Du coup, le fini se dégrade, se désagrège, se détruit, s'évapore et s'anéantit. C'est la vraie dimension de la crise : non un passage ou un simple échange qui s'apparenterait à un racket scandaleux et ignominieux.
Mais la dégradation du résultat de l'échange. L'échange permettait de régénérer et de renouveler le fini. L'absence d'échange véritable débouche sur la destruction de ce fini. L'économie réelle s'appauvrit, tandis que l'économie virtuelle et spéculative s'élève et s'enfle, telle la grenouille de la fable. C'est la disjonction hyperbolique entre le réel et l'Hyperréel, soit la destruction du réel au profit de l'Hyperreél.
Le réel qui se détruit découle de l'absence d'échanges véritables. L'Hyperréel qui s'effondre provient du fait que le visage réel de l'Hyperréel diverge du visage que l'Hyperreél se donne. L'Hyperréel se donne un visage luxuriant et prospère. Mais sa prospérité se fonde sur l'inanité et la pauvreté maximale de son ancrage réel.
Les gangsters de l'économie mondialisée sont acculés à affronter l'aberration de leur système et de son mode de fonctionnement désaxé. Ils sont impuissants et perdus. Ils se pressent, éperdus, afin de réinjecter de l'argent à fond perdus. Ils ne se rendent pas compte qu'ils ne font que reculer l'échéance fatidique de la perte définitive de leur avoir.
Ils n'ont pas volé de l'argent qu'ils possèderaient en fonds propres. C'est bien pire. Ils ont inventé un système dans lequel l'argent qu'ils prennent s'évanouit, parce que l'économie réelle s'effondre dans le système immanentiste. En termes ontologiques : tant que le réel n'échange plus l'infini en fini, le fini est condamné à s'effondrer.
Il faudrait ajouter à l'énoncé qui suit que l'argent n'a pas seulement été volé par les dirigeants immanentistes à l'ensemble de la société mondialisée. En fait, si les dirigeants immanentistes sont bel et bien des voleurs de grands chemins, l'argent qu'ils prennent n'est pas vraiment pour leur poche. Ils sont obligés de le voler avec de plus en plus de violence pour renflouer des caisses dont ils sont incapables d'expliquer le néant désespérant et implacable.
Pourtant, c'est logique : en reconnaissant le néant, le nihilisme immanentiste ne fait qu'engendrer la néantisation du fini en lieu et place de la finitudisation de l'infini. Il faudrait expliquer à ces grands incapables que sont les dirigeants mondialistes pourquoi leur système court à sa perte depuis qu'il n'échange plus et qu'il fonctionne comme un immense tonneau percé. Mais ils n'écouteraient pas, car la seule réponse à apporter à un système vicié et vicieux est une réponse de bon sens : changer de système. Et si l'on change de système, les banquiers se retrouveront à leur vraie place : non celle des dirigeants/exécutueurs, mais celle d'exécutants.


http://www.alterinfo.net/Qui-va-payer-la-note-_a25367.html?PHPSESSID=bccf3db79577bf729c83f8e33b33dbb9

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Qui va payer la note ?
un bon début,......
mais seule la fin compte !!!


Quand nous étions adolescents l'un de nos passe-temps était
de jouer au poker,
et à la fin de la soirée
le gagnant nous invitait tous à dîner...
une espèce de "socio-capitalisme"....
que nous avions inventé moi et mes amis pluri- confessionnels laïcs
à la fin des années 1960.

Nous savions que chaque centime que nous perdions à cette table pendant la soirée
partait dans la poche du gagnant.

Aucun d'entre nous n’était docteur en économie
et pourtant
un peu de logique et de sens commun
nous ont aidés
à trouver qui devait payer est aussi
ce que nous commanderions plus tard
d'après le montant du bénéfice réalisé par l'heureux gagnant.


À présent, 40 ans plus tard, je vois et j'entends que
la bourse s'est effondrée et
que pratiquement et de toute évidence tout le monde a perdu...
je me demande donc : quand tout le monde a perdu, qui a gagné??
Où sont partis les bénéfices ?? où sont partis les capitaux ??
les pertes doivent être égales aux bénéfices de quelqu'un d'autre !!!
ou
les bénéfices du gagnant sont égales aux pertes de tous les autres!!!

et qui paye le repas aujourd'hui ??? le repas des perdants.

George Bush , Gordon Brown, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy
offrent de grandes sommes d'argent... est-ce que c'est ça le repas dont il avait été convenu??
est-ce un aveu déguisé ??
Et si ce n'est pas le cas, qui payera le repas
où sont partis les bénéfices??

Les magnats russes et les princes saoudiens
et même les officiels chinois ont tous perdus d'immenses fortunes...
Où sont-elles parties?? qui les a encaissées ??

Ing. Moustafa Roosenbloom
Directeur de centre de profit en free lance


http://arabefrustre.blogspot.com/ http://arabefrustre.blogspot.com/

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