vendredi 14 août 2009

Réseaux pansants

La vérité est simple, pas masquée.

Le propagandiste se reconnaît à la conjonction de l'inexplicable et de la répétition.

Deux nouvelles d'apparence indépendantes sont à relier.
La première vient d'être publiée sur le site de Reopen News. Un ancien agent du FBI parle. C'est de la dynamite, puisque l'information concerne Oussama. Sibel Edmonds explique les opérations de déstabilisation et de guerre asymétrique que les cercles atlantistes déploient depuis trente ans en Asie du Sud-est et dans la région du Caucase. Oussama, loin du profil de Génie du Mal, est un agent de cette guerre asymétrique, qui a été utilisé, manipulé et recyclé à l'insu de son plein gré (au moins majoritaire) dans l'opération folle et désaxée du 911. Un tout petit agent. Un agent content?
Al Quaeda n'est une organisation tentaculaire que pour les zozos. En réalité, il s'agit d'une émanation de ces cercles atlantistes. On utilisait al Quaeda pour réaliser des opérations régionales/locales. Depuis le malstrom du 911, al Quaeda a acquis une amplitude qui se trouve en totale disproportion avec sa réelle stature, à l'insu de son plein gré. Les fantasmes contredisent le réel. Al Quaeda est une coquillette qui devient une coquille vide dès qu'on lui confère une stature internationale. Ses cadres improbables ou régionaux sont totalement dépassés par la puissance d'action qui leur est prêtée. Oussama est le plus emblématique et le plus manipulé d'entre eux.
Il est probable que ce doux dingue rêveur, qui pratique la théologie musulmane guère mieux qu'un footballeur, a été utilisé comme pseudo-opposant (assez sincère) des États-Unis et de l'Occident depuis la première Guerre du Golfe et qu'il n'est pas au courant du 911. Victime collatérale d'une opération impérialiste britannique, qui implique ses anciens mentors saoudiens et leurs complices atlantistes (plus haut placés qu'eux dans l'organigramme de l'Empire factieux et soi-disant dissout).
Cette information capitale, qui en approfondit d'autres, Oussama à l'hôpital militaire américain de Dubaï en juillet 2001, Oussama probablement mort quelques temps après le 911, on la recoupe de manière comique avec la lecture d'un opus déjà périmé du propagandiste BHL. Même Dieudonné le dit : BHL est la reine des comiques français. Je suis d'accord avec lui sur ce point. A chaque fois qu'un intérêt atlantiste est à défendre, BHL accourt tel un Zorro qui arborerait des allures indécrottables de zozo. BHL n'est pas seulement un sioniste inconditionnel (c'est lui qui le dit!), c'est surtout un atlantiste fieffé, toujours du côté des intérêts mondialistes, ultralibéraux et élitistes.
Du côté du manche au sens où il pense comme un poêle surchauffé. Quand on a cerné la veine dans laquelle s'inscrivait BHL, on comprend ce que signifie son appartenance au progressisme. Il serait hâtif et présomptueux de relier ce progressisme avec de quelconques valeurs de gauche. Valeurs gauches? Voire. Valeurs intéressées et fort actuelles. Notre bon élitiste pourrait difficilement se présenter de gauche s'il ne participait de la subversion ultralibérale qui parcourt la gauche et manque de la tuer. Il y rajoute sa pincée de sionisme, son brouet personnel, mais si le commerce BHL fonctionne depuis si longtemps, s'il bénéficie d'appuis si solides, c'est parce que son petit engagement minable (voir récemment ses prises de position sur le massacre de Gaza) recoupe en sous-main l'atlantisme.
D'ailleurs, si l'on regarde le parcours de BHL, que constate-t-on? Récemment, il a commis un hilarant plaidoyer pour une révolution colorée en Iran. Peu de temps après, la secrétaire d'État américaine a reconnu que les États-Unis avaient aidé les contestations électorales iraniennes. Lien de cause à effet? Cet exemple pourrait être appliqué à l'ensemble de l'œuvre de BHL, qui est un propagandiste ayant travaillé avec les propagandistes de L'Express comme le notoire Revel ou la monstrueuse Giroud. Tous des atlantistes dirigés par un milliardaire atlantiste et trouble, le sulfureux sir Jimmy. Goldsmith : tout un programme d'impérialisme contenu dès le nom.
Quand on lit les publications de BHL, on est sidéré par leur nullité abyssale. Ce n'est bien entendu pas de la philosophie, puisque aucune idée n'y figure, pas même une répétition d'idée. Lui-même se revendique en preux intellectuel et se prend pour Malraux (également d'autres figures de cet acabit). Le problème, qui indique la chute qualitative vertigineuse du système de pensée atlantiste, de la mentalité immanentiste, dont un BHL est un représentant archétypal et inconscient, c'est que BHL écrit bien plus mal que Revel, qui écrivait déjà plus mal que Sartre (autre modèle de BHL).
Quant aux idées, il est reconnu depuis belle lurette que BHL en est singulièrement dénué, dépouillé, ce qui pour un intellectuel est un paradoxe assez significatif. D'ordinaire, l'intellectuel est cet être engageant qui déploie des tonnes d'Ides politiques et engagées aux fins de se tromper presque toujours. BHL se trompe certes presque toujours, mais il ne déploie aucune idée. C'est un pur répétiteur, qui a fini par rejeter toute conceptualisation pour se concentrer sur des faits immanents.
BHL ne fait que répéter comme une girouette impénitente les idées atlantistes telles qu'elles se manifestent depuis trente ans. Il appartient à la mouvance sioniste qui est depuis Israël une sous-branche de l'atlantisme. Un directeur de journal lui aussi atlantiste, le faussaire Colombani, osa affirmer un jour de lyrisme que BHL ne s'était jamais trompé. La preuve : il s'est trompé sur tout. Il faut être atlantiste jusqu'au bout des ongles et avoir besoin de cautions propagandistes (sous couvert d'intellectuels prétentieux et goguenards) pour tomber dans le panneau.
Si l'on se focalise sur le livre consacré à l'assassinat de Daniel Pearl, l'appréciation d'ensemble est tombée depuis la parution. Elle émane de la propre femme du journaliste assassiné, qui a relevé l'enflure égotiste de l'homme (alors que son propre témoignage n'apporte pas d'éclairage plus lucide sur cette ténébreuse affaire). Pour la veuve et pour les critiques, le livre ne compte pas. Il n'a jamais compté. Ce n'était pas un livre. C'était de la littérature faisandée.
Ampoulé, narcissique, égocentrique, grandiloquent, le style de BHL a été décortiqué et ne mérite pas davantage d'attention. Disons que son bouquin consacré aux États-Unis est nettement plus drôle, nettement moins triste. Quand BHL pense le monde du terrorisme, c'est une insulte à la pensée. Quand BHL copie Tocqueville et radiographie l'Amérique en grand bourgeois ultralibéral et mondialiste, c'est un ratage à dimension inévitablement comique. Conjuguer la vanité et la nullité n'est pas donné à tout le monde. Quand BHL se prend pour Tocqueville, le ridicule est reconnu par la presse américaine dans son ensemble. Quand BHL se met à enquêter sur les réseaux islamistes en pleine guerre contre le terrorisme, le résultat est passablement plus vénéneux.
C'est aux fruits que l'on reconnaît l'arbre. C'est au travail de BHL que l'on reconnaît qu'il est un propagandiste. Une fois de plus, il reprend les positions de l'intelligentsia des experts qui se veulent atlanto-progressistes et qui émargent aux rangs des démocrates ploutocrates. Le plus emblématique de ces esprits politologues brillants et prestigieux est le conseiller attitré du Président Obama, le Gourou-Prestidigitateur Brzezinski, chantre de l'encerclement de la Russie. BHL livre la même analyse que cette mentalité dont il est le sous-produit hexagonal et ratiociné, selon laquelle l'islamisme serait le Grand Satan et le Pakistan la véritable menace.
Bizarre à quel point cette conception géostratégique colle avec la position actuelle de l'administration Obama. Bizarre qu'un sioniste déclaré travaille pour les intérêts atlantistes sous prétexte de romanquêter. Encore plus bizarre, cette manie de répandre la rumeur du Risque majeur : les forces islamistes pakistanaises auraient (raaaah!) fourni la bombe atomique à Oussama. Quand on relit l'agent Edmonds, quand on relie BHL à Edmonds, on croit rêver : ce n'est plus le même Oussama que BHL dépeint. Le Génie du Mal, le Vieux de la Montagne, le successeur de Hitler, de Staline ou de Mao s'est commué en agent véreux, manipulé et minable. L'un erratique et méconnaissable; l'autre terroriste en chef, qui non seulement a commandité avec brio et sagacité les attentats du 911, mais s'apprête à récidiver cette fois avec l'arsenal nucléaire.
Ce n'est plus Saddam, c'est Oussama. BHL accrédite totalement la thèse phobique et irréaliste d'un Oussama sur le point de s'emparer de bombes nucléaires et dont le danger pour la survie de l'humanité et de la civilisation planétaire serait mortel. Quand on lit ce genre de prose aujourd'hui, le ridicule le dispute à l'erreur. Non seulement Oussama est introuvable, mais en plus le Grand Ennemi est un pétard mouillé qui n'a jamais été capable de récidiver et qui bien entendu n'est de surcroît pas même inculpé pour les horribles attentats dont on l'affuble sur le sol américain.
Quand on veut noyer son chien, on prétend qu'il a la rage.
BHL est un propagandiste : il véhicule le message d'un camp, d'une mentalité, en particulier des peurs et des angoisses nécessaires à l'efficacité de la guerre contre le terrorisme. Loin de suivre la stratégie des néoconservateurs et autres affidés de W., il fait mine de s'y opposer au nom du progressisme. Notre dissident soutient l'atlantisme en tant qu'opposant interne. BHL se voudrait atlantiste progressiste opposé à l'atlantisme conservateur. La vérité est accablante : tout au long de son témoignage, pas une seule fois BHL n'incriminera des factions atlantistes. Il s'arrêtera toujours aux vassaux islamistes, sans jamais établir de connexion entre les deux partis et en insistant sur la puissance de l'islamisme assimilé au Mal, la menace des factions pakistanaises islamisto-nucléaires reliées à al-Quaeda et à leur chef terrible.
Contrairement au témoignage simple de l'agent Edmonds, la thèse du romanquêteur est fort simpliste : s'en tenir aux seuls Pakistanais. Plus ils sont pakistanais, plus ils sont suspects. Faire du Pakistan un immense champ nucléaire, une menace apocalyptique, l'incarnation politique du Mal... Antienne parente de la rengaine. C'est comme si face à un immeuble de trente étages, un observateur faussement objectif s'ingéniait à n'en décrire que trois. Les trois étages seraient détaillés avec un luxe de détails impressionnant, mais le foisonnement viserait à occulter l'existence. Procédé de propagande qui tend vers la diversion. On se concentre sur une partie pour oublier l'ensemble. C'est de la réduction évidente.
En l'occurrence, BHL produit une accumulation (rhétorique bien connue) inouïe de noms, d'organisations, de pistes. Au leu de clarifier un problème déjà complexe, il s'attache à le rendre encore plus obscur et incompréhensible. Telle est la stratégie de BHL : obscurcir au lieu d'éclaircir. Au final, plus rien n'a de sens. L'objectif de BHL tient à la réduction du sens vers l'inexplicable. Ne pas expliquer quand on prétend enquêter est d'un comique abyssal. Il est vrai que BHL se dédouane dès le départ puisqu'il use d'un jeu de mots grotesque et qu'il s'avance en romanquêteur.
Romanquêteur : synonyme ludique et faussement subtil de propagandiste? Un propagandiste est un intellectuel qui répète un message pour le louer et l'appuyer. Spécifiquement, l'engagement de propagandiste d'un BHL découle des travaux d'un Ellul sur la propagande sociologique, soit l'action d'intégrer des populations à certaines valeurs ou à un certain projet de société. Pour qui travaille BHL?
En apparence, il ne fait que relayer une mentalité diffuse, mais certaines de ses fréquentations sont des membres illustres de sociétés de propagande.
http://www.monde-diplomatique.fr/2007/11/HALIMI/15294
Je pense à ses amis du cercle néoconservateur de l'Oratoire, à Revel qui luttait contre le communisme et était membre d'un think tank comme la Heritage Foundation. BHL est plus discret ou plus informel que certains de ses amis. S'il est sincère, la constance hallucinante de ses engagements auprès des manœuvres de déstabilisation et de guerre asymétrique partout dans le monde est trop importante pour ne pas ressortir d'une manipulation.
BHL est-il un bobo gogo - ou une horrible crapule? Des journalistes d'investigation ont déjà mis en évidence ses hallucinants mensonges, comme son amitié romanesque avec Massoud, soudain paré de toutes les vertus du héros; ou ses descriptions de siège où il ne met pas même les pieds. Il suffit de visionner sa vidéo hilarante où il s'adresse à la jeunesse iranienne pour défendre les positions les plus atlantistes. Récemment ce socialiste soutien de Royal a montré quel était son engagement idéologique en appelant à saborder le Parti socialiste pour le remplacer sans doute par un social-libéralisme mondialiste et impérialiste. On pourrait gloser sur le sionisme immoral de BHL.
C'est un fait : notre Nouveau Propagandiste est progressiste dans la mesure où il est toujours du côté des plus forts. Amusant paradoxe? J'aimerais revenir sur un commentaire pénétrant de Jeffrey Steinberg, quand l'EIR met en lumière les liens entre les services secrets saoudiens et le 911 sur le sol américain. Steinberg s'en prend à un ancien collaborateur de LaRouche, un certain Webster Tarpley, qui est intervenu en tant que spécialiste (remarquable) des opérations sous fausse bannière. Steinberg reproche justement à Tarpley de participer aux théories de la conspiration au sens où il obscurcirait le problème sans jamais fournir nominalement et précisément de sources.
Tarpley serait conspirationniste parce qu'il incriminerait au final des forces aussi obscures que mystérieuses. C'est une caractéristique du complotisme en tant que démarche délirante de remplacer le sens par l'absence de sens (l'absurdité). Tarpley use de cette stratégie puisqu'après un rappel factuel fin et certaines analyses très justes, il arrête subitement l'investigation au stade des conclusions et il remplace la production de sens par un embrouillamini où l'obscur supplante la lumière.
Il en va de même pour BHL, sauf que la mauvaise foi au sens sartrien (un des modèles déclarés de BHL) y est bien plus effective que chez Tarpley. Tarpley refuse le sens final, finaliste et général parce qu'il préfère ne pas ordonner un tableau du fonctionnement systémique. Tarpley s'arrête au dernier étage pour sauver le système. Avant le dernier étage. BHL s'arrête au premier pour propager le système. BHL refuse tout effort de compréhension au nom de l'effort de compréhension, ce qui est une attitude de perversité intellectuelle et de réel terrorisme (intellectuel toujours s'entend).
Dans le cas de sa romanquête pakistanaise, LOL, c'est d'étagère qu'il s'agit au sens où étage rime avec blocage, montage et ratage. Tarpley est un cas de complotisme savant et instructif au sens où le complotisme est une théorie qui permet d'éviter le sens et la vérité en les remplaçant par l'irrationnel. BHL mérite le tampon du propagandiste au sens où le propagandiste révèle un statut supérieur ou un degré supplémentaire dans la destruction du sens.
BHL est un propagandiste au sens où après lecture de ses torves interventions, enquêtes et contributions diverses, présentées comme hautement intellectuelles et valeureuses, le sens est surtout inexplicable. Le propagandiste se reconnaît à la conjonction de l'inexplicable et de la répétition. Comment expliquer que le propagandiste produise de l'inexplicable?
L'exercice de la propagande consiste à répéter servilement un message assez vague. C'est ainsi que BHL répète le message atlantiste alors que ce message évoque surtout une certaine mentalité diffuse. Quand on répète un message, on est un répétiteur. BHL appartient à cette clique des répétiteurs de l'excellence, et c'est en quoi le prestige est l'arme indispensable de la propagande : on recrute des noms ronflants et prestigieux pour répéter servilement un message en produisant des argumentaires aussi faux qu'alambiqués. En France, Revel ou BHL ont servi ce travers. Ce sont deux Normaliens, deux agrégés de philosophie, et ils sont des symptômes de propagandistes bien plus que des erreurs ou des incongruités.
On pourrait à bon droit dresser la carte du propagandiste qui recouperait les dérives de l'excellence académique et universitaire. On se sert des diplômes officiels pour stipendier des rhéteurs qui se présentent comme intellectuels nimbés de leurs prestigieux diplômes. Tromperie universelle, qui ne fonctionne qu'un temps, puisque BHL est d'ores et déjà discrédité intellectuellement et que sa seule caution tient en fait à ses réseaux et ses relations d'argent.
Le propagandiste produit un sens affaibli, puisqu'il se meut dans la pure répétition et qu'il a abandonné dès le départ toute velléité de créativité et d'indépendance. Le travail d'investigation suppose que l'on produise la vérité des faits, souvent contre certaines versions officielles. Verser dans la propagande implique non qu'on répète un message auquel on croit, qui serait un message de vérité, mais qu'on répète un message indépendamment de sa véracité.
Le propagandiste manipule en ce qu'il détruit le sens et que son action est d'autant plus efficiente que le message qu'il défend est fragilisé ou en proie aux attaques. Dans le cas de la romanquête de BHL, l'incompréhensible ou l'inexplicable viennent directement de cette dégénérescence du sens qui culmine dans le cadre de l'enquête concernant le Pakistan. Fort mauvaise quête au demeurant : BHL se réclame des illustres modèles policiers alors qu'un détective qui apporterait des conclusions inexplicables ou inexploitables serait congédié sur le champ. C'est pourtant le résultat accablant auquel parvient BHL, qui le reconnaît lui-même en fin d'exercice.
Soit BHL est un sot, ce qu'il est sans doute partiellement, soit, explication plus plausible, il répète servilement un sens dégénéré, stéréotypé, mécanique et appauvri. BHL survient au moment où l'atlantisme s'effondre. On ne fait de la propagande dans la servilité qu'au sens où la servilité va de pair avec l'inexplicable. L'inexplicable tend vers l'irrationnel. Le 911 marque cet effondrement du sens qui signifie l'effondrement d'un système qui se voudrait totalisant et qui n'est que clos. Quand un Revel dans les années soixante-dix se lance dans la propagande atlantiste, il s'appuie sur un système qui est encore fort et qui présente de la vraisemblance. BHL est démasqué plus facilement parce qu'il défend un système sur le point de s'effondrer.
En confrontant l'action de BHL avec le témoignage d'Edmonds, on mesure ce qu'est un propagandiste : un apologète de l'inexplicable, un thuriféraire de l'insensé. Un irrationaliste. Quand on écoute une Edmonds, le sens ne s'éclaire pas seulement. Il irradie parce qu'il est simple, lumineux, évident et solide. Quasi réchauffant. C'est le résultat identique que produit la déclassification de documents factuels et irréfutables du FBI, produits par l'EIR. La vérité est simple, pas masquée. Quiconque révèle la vérité suit le chemin de la simplicité et du sens. Quiconque porte la propagande agit au nom de l'inexplicable et de l'obscurantisme. L'obscur s'agite quand il agit. BHL s'agite quand il agit. Agit'prop. BHL s'est trompé. Le mieux pour lui est de se taire. C'est pourquoi il parle tant.

http://www.reopen911.info/News/2009/08/13/une-bombe-ben-laden-a-travaille-pour-les-etats-unis-jusquau-11-septembre/

"Bombe médiatique : Ben Laden a travaillé pour les États-Unis jusqu’au 11 Septembre.

Invitée par l’animateur de l’émission radio Mike Malloy radio show, l’ancienne traductrice pour le FBI, Sibel Edmonds, a lancé une véritable bombe médiatique (audio, transcription partielle).


Sibel Edmonds

Lors de son interview, Sibel raconte comment les États-Unis ont entretenu des « relations intimes » avec ben Laden et les talibans, « tout du long, jusqu’à ce jour du 11 septembre. » Dans « ces relations intimes », Ben Laden était utilisé pour des "opérations" en Asie Centrale, dont le Xinjiang en Chine. Ces "opérations" impliquaient l’utilisation d’al-Qaida et des talibans tout comme « on l’avait fait durant le conflit afghano-soviétique », c’est à dire combattre "les ennemis" par le biais d’intermédiaires.

Comme l’avait précédemment décrit Sibel, et comme elle l’a confirmé dans son dernier interview, ce procédé impliquait l’utilisation de la Turquie (avec l’assistance d’acteurs provenant du Pakistan, de l’Afghanistan et de l’Arabie Saoudite) en tant qu’intermédiaire, qui à son tour utilisait ben Laden, les talibans et d’autres encore, comme armée terroriste par procuration.

Le contrôle de l’Asie Centrale

Parmi les objectifs des "hommes d’État" américains qui dirigeaient ces activités, il y avait le contrôle des immenses fournitures d’énergie et de nouveaux marchés pour les produits militaires. Pourtant, les Américains avaient un problème. Ils ne devaient pas laisser leur empreinte afin d’éviter une révolte populaire en Asie centrale (Ouzbékistan, Azerbaïdjian, Kazakhstan et Turkménistan), et aussi de sérieuses répercussions du côté de la Chine et de la Russie. Ils trouvèrent une ingénieuse solution : utiliser leur État fantoche, la Turquie, comme mandataire et en appeler à la fois aux sensibilités panturques et panislamiques.

Dans la région, la Turquie, alliée de l’OTAN, a beaucoup plus de crédibilité que les États-Unis ; avec l’histoire de l’Empire ottoman, elle pourrait appeler au rêve d’une plus large sphère d’influence panturque. La majorité de la population d’Asie Centrale partage le même héritage, la même langue, la même religion que les Turcs.

À leur tour, les Turcs ont utilisé les talibans et al-Qaida, en appelant à leur rêve d’un califat panislamique (sans doute. Ou bien les Turcs/Américains ont très bien payé).

Selon Sibel : « Ceci a commencé il y a plus de dix ans, dans le cadre d’une longue opération illégale et à couvert, menée en Asie centrale par un petit groupe aux États-Unis. Ce groupe avait l’intention de promouvoir l’industrie pétrolière et le Complexe Militaro-Industriel en utilisant les employés turcs, les partenaires saoudiens et les alliés pakistanais, cet objectif étant poursuivi au nom de l’Islam. »

Les Ouïghours

On a récemment demandé à Sibel d’écrire sur la récente situation de Ouïghours au Xinjiang, mais elle a refusé, disant simplement : « Notre empreinte y est partout. »

Bien sûr, Sibel n’est pas la première ou la seule personne à reconnaitre tout cela. Eric Margolis, l’un des meilleurs reporters occidentaux concernant l’Asie Centrale, a affirmé que les Ouïghours, dans les camps d’entrainement en Afghanistan depuis 2001, « ont été entrainés par ben Laden pour aller combattre les communistes chinois au Xinjiang. La CIA en avait non seulement connaissance, mais apportait son soutien, car elle pensait les utiliser si la guerre éclatait avec la Chine. »

Margolis a également ajouté que : « L’Afghanistan n’était pas un creuset du terrorisme, il y avait des groupes commando, des groupes de guérilla, entrainés à des buts spécifiques en Asie Centrale. »

Dans une autre interview, Margolis dit: « Ceci illustre le bon mot (en français dans le texte, NDT) de Henry Kissinger affirmant qu’il est plus dangereux d’être un allié de l’Amérique, que son ennemi, car ces musulmans chinois du Xinjiang (la province la plus à l’ouest) étaient payés par la CIA et armée par les États-Unis. La CIA allait les utiliser en cas de guerre contre la Chine, ou pour provoquer le chaos là-bas ; ils étaient entrainés et soutenus hors d’Afghanistan, certains avec la collaboration d’Oussama ben Laden. Les Americains étaient très impliqués dans toutes ces opérations. »

La galerie de voyous

L’an dernier, Sibel a eu la brillante idée de révéler des activités criminelles dont elle n’a pas le droit de parler : elle a publié dix-huit photographies – intitulées la "Galerie ‘Privilège Secrets d’État’ de Sibel Edmonds" – de personnes impliquées dans les opérations qu’elle avait tenté de révéler. L’une de ces personnes est Anwar Yusuf Turani, le prétendu "Président en Exil" du Turkistan Est (Xinjiang). Ce prétendu gouvernement en exil a été établi à Capitol Hill (le siège du Congrès US, NdT) en septembre 2004, provoquant des reproches acerbes de la part de la Chine.

"L’ancienne" taupe, Graham Fuller, qui avait joué un rôle dans l’établissement du "gouvernement en exil" de Turani du Turkestan Est, figure également parmi la galerie de voyous de Sibel. Fuller a beaucoup écrit sur le Xinjiang et son "Projet pour le Xinjiang" remis à la Rand Corporation était apparemment le plan pour le "gouvernement en exil" de Turani. Sibel a ouvertement affiché son mépris à l’égard de M. Fuller.

Susurluk

La Turquie a une longue histoire d’affaires d’État mêlant terrorisme, au trafic de drogue et autres activités criminelles, dont la plus parlante est l’incident de Susurluk en 1996 qui a exposé ce qu’on nommait le "Deep State" (l’État Profond : l’élite militarobureaucratique, NDT)

Sibel affirme que « quelques acteurs essentiels ont également fini à Chicago où ils ont centralisé "certains" aspects de leurs opérations (surtout les Ouighurs du Turkestan Est). »

L’un des principaux acteurs du "Deep State", Mehmet Eymur, ancien chef du contre-terrorisme pour les services secrets de la Turquie, le MIT, figure dans la collection de photos de Sibel. Eymur fut exilé aux USA. Un autre membre de la galerie de Sibel, Marc Grossman était l’ambassadeur de la Turquie au moment où l’incident de Susurluk révélait l’existence de "Deep State". Il fut rappelé peu après, avant la fin de son affectation tout comme son subordonné, le commandant Douglas Dickerson qui tenta plus tard de recruter Sibel dans le monde de l’espionnage.

Le modus operandi du gang de Suruluk est identique à celui des activités décrites par Sibel en Asie Centrale, la seule différence étant que cette activité eut lieu en Turquie il y a dix ans. De leur côté, les organes d’État aux États-Unis, dont la corporation des médias, avaient dissimulé cette histoire avec brio.

La Tchétchénie, l’Albanie et le Kosovo

L’Asie centrale n’est pas le seul endroit où les acteurs de la politique étrangère américaine et ben Laden ont partagé des intérêts similaires. Prenons la guerre en Tchétchénie. Comme je l’ai écrit ici, Richard Perle et Stephan Solarz (tous deux dans la galerie de Sibel) ont rejoint d’autres néo-conservateurs phares tels que : Elliott Abrams, Kenneth Adelman, Frank Gaffney, Michael Ledeen, James Woolsey, et Morton Abramowitz dans un groupe nommé Le Comité Américain pour la Paix en Tchétchénie (ACPC). Pour sa part, ben Laden a donné 25 millions de dollars pour la cause, fourni des combattants en nombre, apporté des compétences techniques, et établi de camps d’entraînement.

Les intérêts des États-Unis convergeaient aussi avec ceux d’al-Qaida au Kosovo et en Albanie. Bien sûr, il n’est pas rare que surviennent des circonstances où "l’ennemi de mon ennemi est mon ami." D’un autre côté, dans une démocratie transparente, on attend un compte-rendu complet des circonstances menant à un événement aussi tragique que le 11/9. C’était exactement ce que la Commission du 11/9 était censée produire.

Secrets d’État

Sibel a été surnommée "la femme la plus bâillonnée d’Amérique", s’étant vue imposer par deux fois l’obligation au secret d’État. Son témoignage de 3 heures et demie devant la Commission du 11/9 a été totalement supprimé, réduit à une simple note de bas de page qui renvoie les lecteurs à son témoignage classé. (donc non accessible, NdT)

Dans l’interview, elle révèle que l’information, classée top secret dans son cas, indique spécifiquement que les USA se sont servis de ben Laden et des taliban en Asie Centrale, dont le Xinjiang. Sibel confirme que lorsque le gouvernement US la contraint juridiquement au silence, c’est dans le but de « protéger "des relations diplomatiques sensibles", en l’occurrence la Turquie, Israël, le Pakistan, l’Arabie saoudite… » C’est sans doute en partie vrai, mais il est vrai aussi qu’ils se protègent eux-mêmes : aux États-Unis, c’est un crime que d’utiliser la classification (confidentielle, NdT) et le secret pour couvrir des crimes.

Comme le dit Sibel dans l’interview : « Je dispose d’informations concernant des choses sur lesquelles le gouvernement nous a menti… on peut très facilement prouver que ces choses sont des mensonges, sur la base des informations qu’ils ont classées me concernant, car nous avons entretenu de très proches relations avec ces gens ; cela concerne l’Asie Centrale, tout du long, jusqu’au 11 Septembre. »

Résumé

L’information explosive ici est évidemment qu’aux États-Unis, certaines personnes se sont servies de ben Laden jusqu’au 11 septembre 2001.

Il est important de comprendre pourquoi : depuis de nombreuses années, les États-Unis ont sous-traité leurs opérations terroristes à al-Qaïda et aux talibans, encourageant l’islamisation de l’Asie centrale en vue de tirer profit des ventes d’armes tout comme des concessions pétrolières et gazières.

Le silence du gouvernement US sur ces affaires est aussi assourdissant que les conséquences (les attentats du 11/9, NDT) furent stupéfiantes.

Posté par Lukey le 31/07/09 sur son blog
Traduit par apetimedia pour ReOpenNews"

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