dimanche 21 mars 2010

Le pal pâle du mal


belkhayat monfarija
envoyé par fataiss. - Regardez d'autres vidéos de musique.

Le déni de complot est encore plus spectaculaire que le complotisme effectif et authentique : dans tous les cas, dans ces deux cas, où le complotisme est dénoncé par l'anticomplotisme dénieur de complots irréfutables, où les forces de propagandes favorables au pouvoir nient le complot (souvent sous le prétexte de s'opposer au pouvoir), quoi qu'il en soit, il est moins pénétrant de réfuter l'anticomplotisme - ou le complotisme -, que de remarquer que l'opposition complotisme/anticomplotisme permet de réduire la problématique politique à une opposition fallacieuse et étriquée.
Ne parlons pas de religieux, sinon les poils des post- vont se hérisser. Selon cette mentalité postmoderne à défaut d'être éclairée, on est sorti du religieux depuis belle lurette. Au moins un demi siècle. Autant dire une éternité. Rien n'est plus conservateur que de susciter des oppositions et des différences qui n'ont aucune chance de susciter le changement, mais qui sont figées avec le système. Tant le complotisme que l'anticomplotisme sont des attitudes figées face à un référentiel réducteur et erroné : le complot.
Évacuons le problème caractéristique du déni : le déni sert à cacher une réalité supérieure (plus importante et englobante). Le déni de complot élude que l'interprétation de l'histoire ou du réel par les complots produit une déformation réductrice et faussée. Biaisée. Pourtant, il n'est guère contestable que les complots pullulent, en particulier dans les sphères du pouvoir. Le contestable est d'interpréter le sens de l'histoire comme si les complots constituaient le stade ultime de l'interprétation.
Si l'on suit ce genre d'interprétation, on déforme grossièrement - le sens. Le déni de réalité du complot ne doit pas faire oublier que le complot n'est jamais que la forme réduite et rapetissée de manifestations supérieures. Réduire le sens aboutit à une incompréhension de la réalité. C'est ce qui se produit si l'on se borne à déchiffre l'histoire, voire le réel avec la clé du complot. Bien entendu, il ne s'agit pas de nier que les complots de pouvoir existent, comme le font au moins implicitement des propagandistes comme un Taguieff en France - quand notre lumière fait mine d'étudier de manière objective et impartiale la maladie du complotisme en amalgamant grossièrement les complotistes effectifs avec les dénonciateurs de complots effectifs.
L'acmé du déni est atteinte quand on hurle au complotisme pour qualifier les esprits un tantinet lucides qui constatent, faits en main, que la version officielle du 911 est une somme de mensonges et d'erreurs qui indiquent que le complot émane de cercles institutionnels appuyés et inspirés (au plus mauvais sens du terme) par les factions financières mondialisées. Au reste, l'amalgame repose sur la confusion mentale la plus inquiétante pour ses soutiens et ses thuriféraires aveuglés, voire aveugles : oublie-t-on que la propre version officielle criblée de délires s'appuie sur la dénonciation d'un complot ourdi par une nébuleuse terroristes aussi obscure que terrifiante?
Maintenant, si l'on reconnaît que le complot existe, il n'est possible de comprendre le complot par lui-même, c'est-à-dire comme l'interprétation supérieure et définitive des choses. Au contraire, il convient de sortir du système instauré par le complot, du diptyque antagoniste complotisme/anticomplotisme, de ce cercle vicieux d'où l'on ne sort pas, que l'on pourrait baptiser le cercle des penseurs disparus. On ne sort pas d'un système en le déniant, mais en produisant des valeurs interprétative supérieures.
Le propre du complot est de réduire le cours des événements à des productions humaines (première réduction) et de réduire le réel au désir humain (à l'Hyperréel). Dans la mentalité complotiste, on se meut dans une configuration de réel figée et sclérosée. On réfute l'idée d'infini. Le complotisme passe à côté du réel parce qu'il refuse d'interpréter les complots à l'aune du principe d'infini, soit du principe de réel. Dans la grille de lecture transcendantaliste, le complot positif, tel qu'il se déroule et selon les intentions qui le produisent, ressortit de la conception typique du mal.
Qu'est-ce que le mal - sinon la réduction du réel au sensible? Qui est le diable monothéiste sinon une sorte de prince du sensible? Peut-on concevoir le mal seul, indépendamment de son principe supérieur et englobant - le bien? Ce serait interpréter la tradition sensible sans le réel qui l'englobe tel un corps ultime. Où l'on voit que la dénonciation des complots circonscrite à l'interprétation complotiste débouche sur la reconnaissance pessimiste et absurde (irrationnelle) du mal solitaire, dénué de son complément pourtant indéfectible et supérieur le bien.
Dans cette configuration classique, on ne peut pas interpérter un complot en se contentant de le considérer comme un complot pur et simple - ultime et définitif. On ne peut reconnaître l'existence des complots qu'en les intégrant dans une perspective d'infini, en définitive par rapport au principe du bien (dont le mal n'est qu'une sous-partie réductrice). Quand on remarque (avec raison) que l'histoire est jonchée de complots et que les changements historiques se produisent à partir de complots, on propose une constatation, à condition d'y adjoindre une interprétation qui ne se résume pas à expliquer par les complots, mais qui comprend que les complots suivent des principes de changement soumis au bien, au-delà de leur principe supérieur direct le mal.
C'est dans cette optique qu'il convient de resituer l'opposition figée entre complotisme et anticomplotisme : il s'agit bien entendu sous couvert d'examiner des oppositions authentiques de conforter un système général qui accorde la part exclusive au mal, qui dénie le bien et qui promeut un système politique - impérialiste et oligarchique. C'est dire que tant le complotisme que l'anticomplotisme sont au service du nihilisme le plus virulent.
Si l'on examine sommairement le déroulement du 911 comme archétype et symbole du complot mondialisé, dont l'incidence est capitale pour l'évolution historique de nos sociétés, on commence par constater que le but de ce complot est de détruire les États-Unis en tant qu'États-nations fédéraux et souverains au profit de l'impérialisme britannique historique, dont le centre symbolique gît à la City de Londres et qui possède des ramifications confédérées et sudistes aux États-Unis (ainsi que des prolongements satrapiques en Arabie saoudite et en Israël, dans des lieux où le financement et la conception des attentats a pu se dérouler de manière plus vraisemblable que dans les grottes d'Afghanistan ou les madrasas fanatiques du Pakistan).
Cette première remarque n'est quasiment jamais énoncée dans les sites Internet qui prétendent décrypter le 911 et se contentent de remplacer les causes mensongères de la VO par un écran de fumée irrationaliste et impossible (confortant de facto la VO sous prétexte de la contester). Mais si l'on connecte ce premier aspect avec le mondialisme, on aboutit à cette seconde remarque : le 911 sert à légitimer, sous couvert de guerre contre le terrorisme, l'impérialisme tapi sous le terme de mondialisation et plus justement défini par le terme de mondialisme.
Autrement dit : les intérêts financiers britanniques ont ourdi ce complot médiatisé à l'échelle mondiale pour détruire le barrage des États-nations et promouvoir l'alternative impérialiste. Le 911 a été réalisé pour accélérer le processus d'impérialiste mondialiste spécifique et détruire les États-nations, en premier lieu l'État-nation dominant, les Etats-Unis, et pour amoindrir la résistance contre le projet impérialiste mondialiste connu sous le nom de Nouvel Ordre Mondial.
Mais ce complot du 911 est-il vraiment une action secrète avec pour but mauvais de détruire les États-nations et de promouvoir une alternative mauvaise pour les masses mondialisées (l'impérialisme mondialiste)? Quand un suppôt inconditionnel du libéralisme remarque que les complots échouent dans leurs intentions comploteuses, il n'a que trop raison. C'est dire de manière réductrice que le mal échoue face au bien. Destin de diable.
Le complot du 911 échouera en tant qu'intention cathartique d'imposer le mondialisme et d'empêcher la croissance spatialiste. Le 911 est le grand accident traumatisant qui légitime les mesures prises par la suite dans le cadre de la guerre contre le terrorisme et du péril écoloillogique. Par contre, le complot signale dans le cadre de la défaite prévisible et programmatique du mal que l'ordre du mal est en crise.
Le mal en tant que refus du réel non sensible signifie un projet de réel figé et sclérosé. Le mal signifie moins l'ordonnation en tant que processus humain d'appropriation du réel que la fixation autant que la fixette que l'amalgame fallacieux de l'ordonnation voue à un certain ordre donné et intangible. Le mal réduit en ce qu'il ne comprend pas. Il ne perçoit du processus dynamique de l'ordonnation que l'expression donnée.
C'est dans le cadre de cette mésinterprétation que le complot survient comme tentative désespérée d'empêcher le changement et d'imposer la stabilité du réel à un certain ordre, un certain donné. River le réel à un certain ordre de sorte qu'on empêche au changement d'advenir. On remplace le changement par le désir. Si le bien désigne le projet de dynamique continu, soit de croissance, le propre de la mentalité complotiste ne peut survenir que dans un réel statique.
Le complot du 911 survient dans la sclérose mondialiste, alors que le projet de bien dynamique indique l'espace comme lieu de croissance et de changement. De progrès aussi, si l'on se souvient que le progrès historique se manifeste par une croissance supérieure. Croissance qualitative, qui permet à l'homme de changer constamment de dimension. Mais le mal sert le bien : le projet spécifique du mal entre dans la logique du bien. Le complot croit servir des objectifs internes au mal, à des manipulations, et en fait il sert le bien dont la logique est dynamique (et peut-être ironique).
C'est la tragédie caustique du mal : la tentation dupe plus le tentateur que les victimes. Les commanditaires du 911 ont cru servir leur projet spécifique - de mondialisme. Ils ont servi en réalité le projet auquel ils estimaient s'opposer de toutes leurs forces : la croissance vers l'espace. Le changement qu'induisent les complots n'est jamais le changement que désirent les comploteurs. C'est le changement qui suit la logique dynamique, croissante. Les comploteurs du 911 n'ont pas réalisé qu'ils promouvaient le spatialisme et la fin inéluctable de leur impérialisme.
Les promoteurs de la manipulation écologique autour du réchauffement climatique n'ont pas conscience qu'ils desservent leur propagande décroissante (et autres billevesées impérialistes autour des projets de Cooper ou Lewis). Ils servent le projet de spatialisme et le changement planétariste qui est la négation de l'impérialisme. L'opposition radicale du nihilisme et du néanthéisme tient dans la découverte triomphaliste du néant par les immanentistes modernes.
En prenant acte de la mort de l'Être ou du Dieu monothéiste, les immanentistes ont cru qu'ils représentaient l'alternative et que leur principe du néant camouflé en incréation et en infini rapporté à la logique hyperréelle (le désir humain) reprenaient la succession du divin. Las! Le divin s'appuie sur quelque chose. Les immanentistes ont exhumé le remplaçant du Dieu monothéiste, soit de l'Être caduc. Pas le principe antagoniste du néant positif, mais le néant comme quelque chose (comme réalité diminutive en opposition au prolongement transcendantaliste).

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