mercredi 19 mai 2010

Le chaos et la création

Dans un article paru sur la crise européenne, intitulé Euro, l'hypothèse du pire, le journaliste Vernochet part d'un constat assez contestable, assez contradictoire, comme la contradiction quasi ontologique qu'il subsume dans la logique des marchés : "La crise budgétaire grecque, devenue crise de l’euro, n’est pas la conséquence fatale d’une autorégulation des marchés, mais d’une attaque délibérée." Ce que Vernochet n'explicite pas assez, derrière la pertinence de son explication par le chaos constructeur, c'est que l'attaque délibérée, la déstabilisation de la zone euro par l'intermédiaire de la Grèce, ne se fait pas alors que le système pourrait fonctionner sans heurt, mais parce que l'effondrement inévitable de l'équilibre systémique (et monétaire) entraîne une déstabilisation interne.
La déstabilisation n'est pas systémique. Elle est engendrée par l'effondrement systémique qui n'est pas délibéré - lui. Il serait bon que Vernochet rappelle cette évidence : le volontaire malfaisant (la déstabilisation délibérée) n'est pas un plan libre et général, mais une nécessité interne qui subsume et met en évidence que la stratégie des marchés est démente et qu'elle entraîne le chaos. La déstabilisation concertée n'est que la métonymie volontaire d'une stratégie générale incohérente et involontaire.
C'est par désespoir et le couteau sous la gorge que les anonymes marchés (dont l'identité tourne autour des financiers principaux de la City de Londres et d'un système de spéculation financière qui suit des programmes sans en comprendre les enjeux généraux) se trouvent contraints d'organiser des déstabilisations et des destructions qui leur permettent de suivre le processus de destruction systémique qu'ils ont provoquée mais qu'ils ne maîtrisent nullement. Sans cette précision, l'explication de Vernochet peut laisser penser qu'il accorde au pouvoir financier une toute-puissance malfaisante qui est aussi dérisoire que dangereuse : personne ne maîtrise l'effondrement du système et la seule conclusion à tirer de cet effondrement, c'est qu'il est incontrôlable.
Est-ce la raison pour laquelle, par réalisme ou cynisme, Vernochet finit par valider théoriquement ce qu'il désapprouve moralement?
Désolé, monsieur Vernochet, mais - le seul moyen de retrouver le contrôle, soit le pouvoir, est de changer de système au plus vite. Changement économique évident, avec des réformes monétaires urgentes, mais changement politique (fin du libéralisme et des idéologies) et culturel (fin de l'immanentisme et avènement d'une nouvelle forme religieuse, le néanthéisme). Dans ce chambardement, on vérifie que les crises sont des moments assez motivants au sens où ils impulsent et exhibent la dynamique qui permet à l'homme de ne pas disparaître. Loin d'être des destructions pures, les crises sont des destructions augurant de constructions enthousiasmantes.
Alors que l'enthousiasme face à la destruction pure révèle une mentalité perverse et malsaine, l'enthousiasme face à la crise annonce le contraire : une mentalité créatrice et innovante est à l'œuvre. Vernochet ne sent pas du tout cette mentalité. Au contraire, il est envahi par le pessimisme qui se traduit par sa conclusion en forme d'impasse obligatoire et incontournable : "Les financiers y laisseront peut-être également des plumes si la Communauté internationale s’entend pour brider leurs appétits en réglementant les marchés, il n’en reste pas moins que les promoteurs du chaos constructeur auront partie gagnée en créant les conditions de nouveaux embrasements."
Mais encore : "Car le « pire », souvent évoqué en France par des hommes d’influence tels Bernard Kouchner et Jacques Attali, est ce qu’il y de moins improbable lorsque les gouvernements, le dos au mur, se voient réduits à la fuite en avant." Le summum de cette mentalité est atteinte quand Vernochet croit bon de citer à sa rescousse l'opinion du fabuliste classique La Fontaine : "Il suffit de relire le fabuliste Jean de La Fontaine pour savoir que la rhétorique du loup l’emporte toujours sur celle de l’agneau !"
C'est historiquement faux, monsieur Vernochet. Si ce que vous dites est vrai, alors n'écrivez pas dans le Réseau Voltaire puisque Meyssan est un individu qui a été persécuté (et qui l'est toujours) par plus fort que lui (les cercles atlantistes autour du Pentagone notamment). Oubliez la crucifixion du Christ et l'essor du christianisme qui en agneau sacrificiel aura vaincu sans coup férir le loup romain. Vous avez la preuve que l'impérialisme des loups perd toujours contre les principes des agneaux, parce que les principes qui régissent le réel ne sont pas mus par le droit du plus fort.
Sur quel plan vous placez-vous? Si c'est à court terme, vous avez raison, le plus fort l'emporte toujours. Si c'est terme, vous avez immanquablement tort : le plus fort est le plus fou. Mais les stratégies du court terme traduisent la pure déréliction. Le court terme, c'est la négation du réel. Le cour terme, c'est la défaite assurée. Signe qui ne trompe pas, le court terme est aussi la stratégie grotesque et significative qui s'est emparée des pseudo-stratèges des milieux financiers qui dominent le monde (pour encore peu de temps). Et vous, monsieur Vernochet, quel jeu jouez-vous en distillant votre pessimisme? Vous nous dites : c'est dégueulasse ce qui se produit, les stratégies employées comme la destruction, mais l'on ne peut rien y faire. Je reconnais que c'est immoral, mais c'est la loi du plus fort qui l'emporte, alors...
Dans ce cas, monsieur Vernochet, vous vous faites l'avocat au surplus moraliste de l'immoralité que vous justifiez par la nécessité incontournable. Ce que vous dites n'est pas seulement immoral (le plus méchant l'emporte); c'est aussi parfaitement faux : le réel n'est pas régi par la loi du plus fort. Revenons justement au détour théorique assez rapide que vous effectuez en convoquant pour les besoins de votre propos des théoriciens aussi mineurs que compliqués (ratiocineurs) : "Attendons-nous, dans le contexte actuel d’extrême fragilité de l’économie mondiale, à une sortie de crise par la douloureuse porte du chaos constructeur."
Déjà, "extrême fragilité" est une expression qui frise l'euphémisme, pour demeurer poli. On a l'impression d'assister à l'agonie d'un roi ou d'un personnage prestigieux, dont on n'ose annoncer la mort imminente et inéluctable que par des périphrases vagues, voire atténuantes, qui tendrait à dénier la réalité au motif qu'elle est trop dure à supporter. Quant à la solution évoquée, elle est d'un pessimisme radical : le monde va sortir de la crise dans laquelle il est plongé (bonne nouvelle), par une seule issue (douloureuse porte), qui est la plus terrible et la plus effrayante.
Tout est faux dans ce diagnostic : en particulier, le caractère nécessaire de la solution unique (et mauvaise). La destruction peut constituer un recours, mais c'est un pis-aller, qui plus est valable seulement sur du très court terme. Ce n'est pas en ayant détruit l'Irak que les Américains vont instaurer un chaos constructeur, soit de la construction à partir du chaos. Idem avec les Israéliens qui en détruisant les territoires dits occupés, loin de construire quoi que ce soit, ne font qu'aviver une haine qui à terme s'avérera de moins en moins contrôlable.
Le recours au chaos constructeur est une croyance typiquement nihiliste dans le sens où le chaos profiterait à ceux qui l'emploient. L'inverse est vrai : la construction découle de la création, qui ne découle jamais de la destruction en tant que telle. La destruction est souvent un moyen, jamais une fin. La destruction peut s'opérer à partir de la construction, jamais l'inverse.
Tel est l'oxymore typique du nihilisme, dont le caractère contradictoire est indépassable. Dans le nihilisme, on ne se sort pas de la contradiction, et pourtant on la conseille. Le plus terrible est que Vernochet s'en montre le partisan en désaccord, sur un mode passablement pervers, consistant à dissocier sa position d'observateur de la scène tout en appuyant les décisions immorales des décideurs de cette scène (ceux qui recourent au chaos constructeur).
Quand on accrédite l'unicité nécessaire dans le déroulement du réel, on ne peut que souscrire à sa dureté, car l'unicité nécessaire est l'expression d'une ruse qui consiste à rendre une alternative (parmi tant d'autres) nécessaire pour mieux la rendre indiscutable. Que par la suite on commente cette nécessaire solution comme bonne ou mauvaise importe peu. En l'occurrence, Vernochet se désolidarise de la solution qu'il juge pourtant une, nécessaire et inéluctable. Sa propre position n'apparaît guère cohérente, d'autant qu'en accréditant la seule solution avec laquelle il est en désaccord (au motif qu'elle est inévitable), il fait montre d'une conception nihiliste (paradoxale) du nihilisme qu'il condamne.
Mais comment est-on parvenu à cette perversité pessimiste qui consiste à expliquer que le cours du réel est mauvais, mais qu'il est dans le même temps nécessaire? Revenons à la présentation théorique de ces multiples théories du chaos qui interconnecteraient le monde scientifique et le monde économique. Bien entendu, ce sont les mathématiques les plus prestigieuses qui sont convoquées, de telle sorte que submergé par l'autorité intellectuelle des mentors, le lecteur n'ose protester. N'y comprenant goutte, il se tait. Mais qu'est-ce que la philosophie de la théorie du chaos? C'est l'idée que in fine l'irrationalisme est la force/pulsion qui gouverne le réel. Partant, le rationnel.
Retrouver Friedrich Hayek en théoricien scientifique du néo-libéralisme et l'usage allégorique des sciences dures pour étayer la science économique est une mixture qui se révèle fort à la mode actuellement, où pour sauver le monétarisme on essaye de le mélanger et de le revivifier avec de la neurologie ou d'autres disciplines du même acabit. Verdict : il n'est pas possible de bâtir du scientifique sur de l'irrationnel.
Les nihilistes sont d'excellents scientifiques à condition qu'ils limitent leurs découvertes à un donné. Les nihilistes dégagent ainsi un savoir scientifique qui peut être remarquable, comme c'est le cas d'Aristote, mais un savoir donné dépassé et dépassable. Les nihilistes bloquent le principe de la découverte scientifique qui constitue - le principe supérieur de la science. La sclérose aristotélicienne figea la possibilité de découverte scientifique jusqu'au Moyen-Age à cause d'une autorité délirante. Le propre de l'irrationnel est de s'appuyer sur un rationalisme aussi impressionnant que sclérosé.
L'irrationnel considère que le rationnel est compris dans son sein. Il est des multitudes de donnés rationnels, mais ces donnés sont mus par l'irrationnel. Dans une formulation aristotélicienne, l'irrationnel correspond au non-dit, au dénié, à l'occulté. A partir du moment où comme Aristote l'on postule que le réel est fini, l'irrationnel correspond à ce qui excède le fini. Plus l'irrationnel se fait explicite, plus il s'appuie sur le rationnel. Le principe de l'irrationnel n'est pas tant de nier le rationnel que de l'englober.
Pour un immanentiste comme Rosset, le hasard est le principe qui régit l'univers. Dans cette conception, les cas d'ordre procèdent du hasard. Loin de nier le hasard ou le désordre, l'ordre est un cas d'ordonnation hasardeux. L'ordre se fabrique à partir de l'inexplicable désordre. Le nihilisme butte sur l'inexplicable de son irrationnel - partant du rationnel.
Cet irrationnel est à inclure dans la doctrine explicitée ici (car jamais explicite) du nihilisme selon laquelle c'est un dualisme antagoniste qui est au fondement du réel. Dans cette mentalité, le néant prend la place de l'infini et s'il n'englobe pas le réel, il lui est supérieur. Le réel existe toujours à l'état de fini indéfini (c'est son côté tragique). Il est ainsi mû par le désordre, le chaos, l'irrationnel, le hasard. Toute théorie qui se réclame de l'irrationnel est fausse car le principe d'une théorie est précisément de se fonder sur du rationnel.
L'irrationnel fondamental n'étant pas rationalisable (sauf dans la cervelle des économistes actuels qui jouent leur va-tout et préfèrent débiter des énormités que de disparaître de suite), l'irrationalisation d'un rationnel tenu pour relatif (ainsi que le considère un Aristote) conduit toute théorie dans l'impasse selon laquelle le néant nihiliste est reconnu alors qu'il est impossible. Ce n'est pas d'essayer de rationaliser l'irrationnel qui est aberrant, soit d'essayer de poser le néant en termes d'existence, mais d'essayer de rationaliser l'irrationnel en tenant l'irrationnel, non pour l'inconnu rationalisable, mais le principe supérieur de l'univers, celui qui existe en tant qu'il n'existe pas et qui est existant entant qu'il est indicible.
Parler de chaos constructeur comme le fait Vernochet, c'est valider la pire erreur ontologique qui se dissémine à la manière d'un cancer malin (diabolique) dans différentes disciplines scientifiques qui n'envisagent du réel que certains aspects objectivés et limités. Par la suite, les spécialistes brillants de ces disciplines ne se rendent pas compte qu'ils abordent un problème en le faussant car on ne peut comprendre l'erreur nihiliste dans toute son étendue et son impertinence qu'en considérant le problème du réel dans son intégralité.
Dès qu'on morcèle le réel, on est certain de valider certaines erreurs, à moins de suivre une méthode épistémologique qui écarte l'irrationnel en tant que valeur supérieure et fondamentale. Le savoir dont se prévaut un Vernochet est emblématique de la mentalité de l'époque, notamment dans certains pans de la science, des mathématiques ou des sciences humaines, mais on voit vers quelles impasses pratiques mène le nihilisme : l'effondrement systémique tous azimuts.
Pourtant ce n'est qu'en démystifiant l'escroquerie théorique du nihilisme que l'on peut espérer éradiquer (provisoirement) les applications catastrophiques du nihilisme. Comment peut-on croire en un chaos constructeur? Faut-il être séduit et fasciné par le plus fort pour valider pareilles absurdités! Dans cette mentalité le réel (qui est le sensible) se révèle aussi indéfini (quoique fini) que violent. La violence est une arme pour régénérer le réel à notre avantage. Tel est le chaos constructeur. La question n'est pas de savoir si le chaos constructeur est bon ou mauvais. La question est : cette appellation est fausse - bonne ou mauvaise. Tant que le nihilisme n'aura pas dépassé le principe de contradiction, l'oxymore sera faux.
Au lieu d'examiner frontalement, dans la réduction ontologique, l'erreur dont se prévaut en l'adoubant et la désapprouvant Vernochet, il convient de rappeler que le néant pur, positif, n'existe pas. Dès lors, le chaos constructeur n'existe pas. Le chaos est in fine destructeur. Tout ce qui est constructeur ne saurait procéder de ce qui n'existe pas. Désolé pour Rosset qui comprend mal, mais Parménide a raison : ce qui n'existe pas n'existe pas. Sauf que seul ce qui existe existe. Comme le chaos constructeur n'existe pas, nous allons rappeler à Vernochet que la figure stylistique de l'oxymore permet de donner un effet en prenant à rebrousse-poil la vérité.
Prendre au mot l'oxymore, c'est se condamner à l'erreur. C'est valider le principe de contradiction nihiliste, selon lequel le principe de non contradiction est surmonté à partir du moment où les deux principes (contradiction et non contradiction) sont valables. En réalité, le seul chaos qui existe, c'est la destruction. On pourrait non sans redondance parler de chaos destructeur. Le chas détruit un certain ordre pour le remplacer par un autre ordre. Raison pour laquelle la théorie du chaos constructeur (qui est un autre terme pour évoquer l'ordo ab chao ou le diviser pour régner) signale que la démarche nihiliste mène vers le néant, ainsi que son étymologie le signale dès le départ.
Les partisans du chaos constructeur usent du chaos comme d'un moyen pour se régénérer, comme les vampires avec le sang de leur victime. A la fin les vampires meurent, comme les nihilistes qui à force de détruire ont fini par croire qu'ils pouvaient construire en détruisant. On ne peut que détruire en détruisant, soit accélérer sa disparition. Plus on possède de pouvoir à intérieur de la destruction, plus la destruction est proche. Raison pour laquelle l'aveuglement est d'autant plus fort que les dominants d'un système sur le point de chanceler sont aveuglés par le pouvoir qu'ils détiennent.
Peut-être ce pouvoir est-il impressionnant dans une perspective interne; mais dès qu'on a le courage de sortir du système, on se rend compte que le système en question est condamné et que le dominateur est un faible qui domine outrageusement un cadavre. Que dirait-on si l'on nous présentait peu de temps avant son naufrage le capitaine du Titanic comme l'expression de la toute-puissance paroxystique? Vernochet nuancerait à peine : selon sa vision, le capitaine du Titanic serait un mauvais tout-puissant - tout-puissant quand même.
Quand on valide ce genre de principe faux et fou, comme le chaos constructeur, on est un impérialiste ou un zélateur de l'impérialisme. A la limite, Vernochet est un impérialiste qui renforce l'impérialisme en s'en désolant. Fait-il semblant ou est-il sincère? C'est son problème, pas le nôtre. Notre problème, c'est comment changer de système sans détruire l'homme. A cette question, c'est par la création. En créant de nouveaux principes. En créant de nouvelles théories. En reconnaissant le néant pour l'intégrer au réel. De cette sorte, il y aura vraiment un néant constructeur. Mais ce ne sera plus du chaos. Mille mercis, monsieur Vernochet. Votre erreur qui semblait n'être qu'errance annonce déjà l'espérance.

6 commentaires:

Jacques Perreault a dit…

Tu embrouilles tout,mon pauvre Koffi, et cela, non pas en vertu d'une méthode éprouvée mais au nom d'une parole où tu te crois dépositaire de la vérité de Dieu. Pauvre type, va.

Jacques Perreault a dit…

L'essentialisme est la plaie de la pensée et le ressort intime du nihilisme que tu prétends pourfendre.

La fécondité à partir d'une position dogmatique ne prouve rien en faveur de la vérité de cette position, non plus que la volubilité ne plaide en faveur de la vérité d'un discours.

Koffi Cadjehoun a dit…

J'embrouille peut-être tout, mais vous n'êtes pas obligé d'insulter, grand Jacques. La projection, la projection... L'insulte disqualifie celui qui l'emploie et révèle e miroir qui il est. Pourquoi m'insultez-vous en y ajoutant des sornettes? Au lieu de péter les plombs, posez-vous cette question, va.

Jacques Perreault a dit…

Si tu y penses à deux fois, mon pauvre Koffi, tu verras que nous sommes tous des pauvres types, bien sûr, en regard des possibilités humaines et divines encore insoupçonnées. Ha ha !

Alors, ce n'était pas un insulte, dans mon premier commentaire.
Par ailleurs, je tiens l'essentialisme comme le pire des péchés contre la pensée. Et là, mon vieux, tu t'y colles!

Salut!

Koffi Cadjehoun a dit…

Vous êtes essentiellement emporté. Un peu d'essence de térébenthine vous fera le plus grand bien. JE vous rappelle que Platon était essentialiste. Il y a pire comme comparaison - non? Soyez nuancé dans vos propos, sinon leur essence devient inflammable! Et ne confondez pas le mot de Nietzsche : va et devines ce que tu -hais.

Jacques Perreault a dit…

J'aime beaucoup Platon, il fut un mal nécessaire. Mais je sympathise plus avec Nietzsche qui se trouvait aux prises, comme nous, avec les affaires humaines, trop humaines...

Tu voulais dire "devines" ou deviens... ah! ~Que te dis ta conscience? "- Tu dois devenir l'homme que tu es." Nietzsche emprunte cette citation a Pindare.

Aimer, détester, en soi, hors de soi... sont de faibles succédanés au besoin de comprendre, changer!