dimanche 19 décembre 2010

La chanson de Dumas

Mais que se passe-t-il?
http://www.reopen911.info/News/2010/12/17/roland-dumas-le-11-septembre-je-ny-crois-pas/



http://oumma.com/Roland-Dumas-Le-11-Septembre-je-n

Roland Dumas serait-il devenu à l'approche de la mort (il frise les 90 ans) sage et honnête? Celui qui était dépeint en 1995 par un juge du Conseil constitutionnel comme quelqu'un à qui il manque une case, celle de la morale, rembarrait récemment, vertement et justement la sioniste hystérique Elisabeth Lévy, et désormais, toujours sur le plateau de l'animateur Taddeï, dénonce la VO du 911. Chacun sait très bien que cette VO est un tissu de mensonges. Chacun sait très bien que le Vieux de la Montagne version XXIème siècle ne peut avoir échafaudé de près ou de loin cette oeuvre apocalyptique (l'attentat le plus médiatisé de l'histoire, de très loin) sans l'aide de puissants réseaux militaires et institutionnels sur le sol américain, reliés aux cerveaux actuels de la politique occidentale, les financiers apatrides et impérialistes.
N'oublions pas quelle est la morale de l'homme sans morale : Roland Dumas est bien le président du Conseil constitutionnel qui en 1995 a validé les comptes de campagne délictueux de Chirac et Balladur, alors qu'il refusait ceux du plus petit candidat Cheminade. C'est bien, la loi du plus fort et le bouc émissaire. Ce faisant, il ajoutait son nom à la cohorte de ceux qui calomnièrent Cheminade, le traitant sans craindre la contradiction de néo-nazi ou de vassal de Saddam (prière de ne pas rire pour cet article du Monde qui indique le rôle médiatique de notre grand quotidien du soir). Si l'on s'en est pris à Cheminade en 1995, au point de le ruiner, c'est parce qu'il est le seul en France à avoir dénoncé (et annoncé) le cancer financier et la crise inéluctable que nous endurons (et qui peut nous entraîner vers l'abîme).
Roland Dumas a contribué directement à discréditer Cheminade et à faire le jeu des cercles financiers, dans l'orbite du socialisme mitterrandien, allié de faits à l'ultralibéralisme de Thatcher et Bush Sr. Dumas a-t-il décidé au crépuscule d'une existence bien remplie de soudain passer du mensonge à la vérité? Il possède l'expérience pour se rendre compte depuis un bout de temps que la version proposée à propos du 911 n'est pas correcte et qu'elle frise souvent l'impossible. Les autres invités sur le plateau sont au courant du (gros) problème, surtout ceux qui manifestent la mauvaise foi la plus farouche et désormais explicite, comme cette Thérèse Delpech, qui a décidé de faire la radicale atlantiste et de défendre mordicus la version du plus fort, quand bien même elle confine au plus fou.
Ses acolytes Lellouche ou Sorman se montrent moins vindicatifs et catégoriques, mais tout aussi bornés. Je ne pense pas qu'en 2011 (bientôt), l'on ignore encore dans les cercles parisiens bien informés, auxquels appartiennent nos invités, la plaisanterie cynique selon laquelle la VO du 911 est un mensonge aberrant. En attendant de comprendre pourquoi l'aveuglement idéologique peut mener jusqu'au mensonge le plus éhonté et entêté, il convient de comprendre que Dumas n'agit sans doute pas en vériste tardif, afin de racheter ses innombrables mensonges passés par une conduite vertueuse et intransigeante finale.
Dumas représente ce que l'on pourrait appeler le point de vue impérialiste progressiste. De ce fait, il se trouve opposé au point de vue de l'impérialisme ultraconservateur et radical incarné par Delpech, Sorman et Lellouche. Un impérialiste progressiste consent à l'impérialisme, à condition qu'il soit modéré et qu'il procède à des redistributions minoritaires envers le peuple. C'est la définition du socialisme selon maître Mitterrand - sans doute la version socialiste du synarchisme? A l'opposé, ceux qui ont ourdi le 911 sont des impérialistes prêts aux pires extrémités pour imposer leur système à la dérive (leurs dérivés à la dérive), comme de perpétrer un attentat monstrueux sur le sol de la première puissance mondiale aux fins de finir de détruire les Etats-nations et de les remplacer par des fédérations oligarchiques et féodales (le meilleur masque du féodalisme postmoderne étant la revendication écologique néo-malthusienne).
Sur le plateau soudain symbolique de Taddeï, nous assistons à l'opposition médiatique entre un impérialiste modéré et des impérialistes radicaux - un tableau représentatif de notre Occident actuel. Le plus significatif se déroule par temps de crise, alors que l'impérialisme dominant s'effondre. Du coup, changement de ton : les secrets qui auparavant étaient inavouables deviennent urgents à concéder, sous peine de faire partie de la clique des zombies dépassés et détruits. Le 911 est l'acte monstrueux qui sanctionne la fin du processus de destruction de l'Etat-nation démocratique, représenté par les Etats-Unis en tant que première puissance mondiale.
On a réalisé le 911 pour achever de détruire les Etats-Unis et remplacer les Etats-nations par des fédérations oligarchiques. L'action arrive au moment où le système financier est sur point de s'effondrer. Le 911 donne une légitimation aux politiques de guerre contre le terrorisme, sans quoi ces politiques liberticides et homicides n'auraient jamais été acceptées par les peuples d'Occident. Aujourd'hui que le système financier est mort et qu'il convient de le remplacer, la stratégie dure proposée par les cercles financiers favorables à la domination de l'Empire britannique (la Nouvelle Oligarchie Mondiale) est combattue car de plus en plus d'impérialistes modérés se rendent compte qu'elle ne tient pas la route et qu'elle mène dans le mur.
Aucun système oligarchique et impérialiste ne tiendra. Delpech et ses acolytes défendent un modèle d'ores et déjà dépassé et déphasé. La nouveauté dans cette émission, c'est qu'on se souvient du lynchage médiatique qui fut perpétré jusqu'à présent à l'encontre des people qui osaient dénoncer la VO du 911. Outre ce traitement diffamatoire et fort agressif, la personnalité de nos contestataires n'étaient pas très crédible : le comique Bigard ou le réalisateur Kassovitz ne semblaient pas très engagés sur la scène politique et manquaient de crédibilité. Avec Dumas, ce n'est pas la même chose. Dumas a des titres en politique et diplomatie. Même si ce n'est pas un exemple moral, c'est un homme intelligent, cultivé et lucide.
Or ni sur le plateau ni hors du plateau, on ne rétorque à Dumas que ses propos sont faux, inadmissibles ou inacceptables. Au contraire, on substitue au critère de la fausseté celui de la censure. En gros, Delpech déclare (sans rougir) : il ne faut pas dire ce que vous venez de dire, monsieur le ministre. Sous-entendu : ce que vous avez dit est peut-être vrai, mais on ne peut pas le dire. C'est-à-dire que l'affaiblissement des cercles oligarchiques est tel avec la crise financière et culturelle qu'ils sont contraints d'admettre ce qui auparavant les auraient outrés - à des points d'indignation impressionnant.
Le changement de ton dans le traitement du 911 suit l'évolution du rapport de forces dans l'équilibre international. Comme les puissances dominantes s'effondrent, la lumière sur leurs actions les moins glorieuses commence à être levée. On parle plus de l'assassinat de JFK, et pas pour débiter des sornettes sur le meurtre en solitaire du dérangé Oswald. Idem avec le 911, où il n'est désormais plus possible d'ignorer que la VO est remise en question sur le plan international par des personnalités de premier plan, souvent compétentes en matière de diplomatie, de stratégie ou de questions terroristes.
Signe que les temps changent, on est passé des accusations les plus féroces à la censure insidieuse, qui reconnaît que l'on ment. On entendrait presque les atlantistes sur le plateau susurrer : "S'il vous plaît, taisez-vous... Nos affaires sont déjà au plus mal avec cette crise, alors ne venez pas les alourdir avec d'autres accusations associées, aussi fondées soient-elles...". Le problème, c'est que si l'on comprend le sens du 911, on comprend qu'on ne pourra sortir de cette crise sans nettoyer les écuries d'Augias - les puissances financières qui tiennent le monde et qui ont orchestré le 911 pour garder la mainmise sur le monde.
Tant qu'on ne dira pas la vérité sur le 911, on ne pourra sortir de l'ornière actuelle et proposer le changement. On peut changer, seulement en changeant les puissances qui dirigent le monde. Changer les mentalités. Changer les paradigmes. Changer les règles du jeu. Quiconque veut comprendre est prévenu à propos du 911 - et des commanditaires réels. Et le changement de ton (de l'insulte à la censure) indique l'affaiblissement d'un système impérialiste, celui de l'idéologie libérale et de l'impérialisme britannique.

Conclusion : si Roland Dumas n'est pas un mousquetaire, il se pourrait que sur la fin de sa vie, il joue le rôle du fossoyeur de la mentalité à laquelle il a participé et qui l'aura plus desservi que promu. Arrive le moment où la vérité comme principe de réalité revient s'imposer à celui-là même qui avait cru en disposer et manipuler à sa guise (se comportant comme un individu souverain et tout-puissant). On joue avec les hommes, pas avec la mort.

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