vendredi 27 juillet 2012

The true false flag

L'affaire Merah ressortit de l'affaire française, dans un contexte de chaos international, alors que surviennent les élections présidentielles. Si on envisage le 911, il serait réducteur d'estimer que c'est une affaire intérieure aux États-Unis, voire, pour ses composantes internationales, une affaire circonscrite dans le temps. On peut connecter l'affaire Merah aux pratiques de l'OTAN depuis l'après-guerre. Le 911 traduit un changement majeur de stratégie internationale, qui n'implique pas seulement les États-Unis.
La stratégie de la guerre contre le terrorisme a marqué une différence d'approche. Le 911 intervient dans le contexte d'effondrement financier, que les dirigeants de marchés financiers appréhendent depuis les années 90. Il s'agit pour y parer de s'adapter à la crise qui vient. Ce sera la guerre contre le terrorisme. Pour la faire passer auprès des opinions vivant sous démocratie libérale, on invente un traumatisme : le plus grand attentat de tous les temps, story telling qui subit une médiatisation sans précédant - et entre d'ores et déjà dans les manuels d'histoire au rayon des plus sombres actes.
Les producteurs du 911 invente une histoire mélodramatique, le remake du Chef de la Montagne envoyant ses Assassins répandre la terreur dans l'ordre social. On recycle un fameux et pervers chef du terrorisme, utilisé par les services saoudiens et américains dans le cadre de la guerre irrégulière afghane contre les Soviétiques : Oussama, fils d'un important chef d'entreprise saoudien, que l'atlantisme intègre dans ses circuits les moins avouables. L'oligarchie a besoin de services de renseignements performants pour contrôler l'oppression qu'elle mett en place, en témoignent les organes redoutables de la République de Venise.
Les conséquences du 911 en tant qu'événement-prétexte justifiant la guerre contre le terrorisme sont patentes : les multiples guerres en Afghanistan, en Irak, en Libye ou en Syrie ne reposent pas seulement sur le besoin d'instaurer le chaos pour créer un arc de crise entre l'Eurasie et l'Occident, et freiner ainsi le développement du bloc asiatique, incluant Russie et Inde, tout en légitimant la paupérisation de l'Occident. Elles permettent aux forces financières, centrées autour de la City de Londres et formant un Empire financier descendant de l'Empire britannique, de poursuivre leurs entreprises de piraterie et de prédation, de telle manière qu'elles aient le temps de se reconvertir : trouver un nouvel antre à partir duquel dominer.
Sera-ce une île près de la Chine? Un paradis du Brésil? Un autre refuge dans le monde? Le 911 a été intenté pour atteindre ces deux exigences :
1) justifier la crise par un changement de stratégie;
2) permettre à l'oligarchie mondialisée de poursuivre sa mainmise tout en empêchant que cette domination ne s'effondre.
S'il est borné et réducteur de penser que le 911 est l'événement qui se révèle plus important que l'histoire depuis lors, au point se focaliser sur son déroulement exact, le 911 constitue l'événement crucial qui justifie la guerre contre le terrorisme et qui lui est plus large. L'abolition des États-nations, les guerres humanitaires, l'ingérence démocratique, le libéralisme horizon, toutes ces références remontent vers une source : l'oligarchisation, soit le processus tentant de rendre la mondialisation oligarchique, en stoppant le processus de développement aux bornes de la Terre et en empêchant l'homme de se rendre dans l'espace.
Aristote avait agi de même en fondant la métaphysique (même si le terme est posthume) : bloquer la connaissance aux bornes de sa sphère, en arrêtant l'innovation monothéiste et en empêchant que surviennent de nouvelles découvertes philosophiques et scientifiques. Malgré ses efforts, la métaphysique fut contrainte après quelques siècles d'obscurantisme de se réformer elle-même pour s'ajuster aux innovations de la science expérimentale, ce qui indique que c'est l'extérieur proche qui fomente les révolutions, mais que l'intérieur finit par s'y ajuster.
Malheureusement pour ceux qui s'accrochent désespérément aux branches pourries de la VO, de peur d'admettre que le 911 est l'événement systémique qui indique l'état du système, sa ruine, que traduit la crise; des interventions notables ces derniers mois ont permis d'ébranler encore plus l'édifice de la VO :

1) l'intervention de Bob Graham, figure du parti démocrate, président de la Commission sur le Renseignement au Sénat américain pendant le 911 (et pendant dix ans), et Bob Kerrey, sénateur démocrate et membre de la Commission 2004. Les deux élus ont mis en lumière le lien entre le gouvernement saoudien et l'organisation des attentats du 911 à partir des documents classifiés de la Commission 2004, auxquels ils ont eu un accès privilégiés :

http://www.reopen911.info/News/2012/03/05/11-septembre-deux-anciens-senateurs-us-deposent-sous-serment-et-mettent-en-cause-larabie-saoudite-video/
http://www.reopen911.info/News/2012/02/22/11-septembre-lex-senateur-bob-graham-denonce-les-dissimulations-du-fbi-documents-a-lappui/

Question de propagande médiatique : pourquoi les médias français s'osbtinent-ils à taire cette information capitale, alors qu'elle émane d'élus reconnus et qu'elle a fait l'objet d'un article explicite dans le grand journal New York Times le 29 février 2012?

2) cet article de Solidarité et Progrès
http://www.solidariteetprogres.org/HSBC-les-operations-terroristes-du-Prince-Bandar-au-Moyen-Orient-et-Obama_08939
répercute les recherches antérieures sur les liens avérés entre les circuits saoudiens et l'Empire britannique. A noter que la revue larouchiste Executive Intelligence Review avait pointé du doigt les liens entre le 911 et les Saoudiens, à partir des documents classifiés de la commission 2004 (où l'on se rend compte que ceux qui proposent des articles de journalisme d'investigation ne se trouvent presque plus dans les médias dominants en Occident), par exemple :
http://www.solidariteetprogres.org/Obama-doit-enfin-lever-le-voile-sur-les-attentats-du-11-septembre_07948
L'article ajoute les liens indirects, que l'on mentionne du fait de développements connexes, entre les factions financières britanniques centrées autour de la City de Londres et les bailleurs de fonds saoudiens autour du programme de financement du terrorisme international Al-Yamamah (dont des groupuscules oscillant entre services secrets, blanchiment de la drogue et terrorisme comme al Quaeda). Les Saoudiens sont reliés aux élites financières anglo-saxonnes, interpénétration des réseaux de Wall Street et de la City, et la banque HSBC pourrait bien avoir été une banque de trafics divers plus institutionnelle que la BCCI (en faillite en 1991).
Les commanditaires du 911 n'ont pas suivi l'opération de part en part, mais ont commandité l'attentat auprès de conseillers, qui se sont chargés de manière cloisonnée des modalités de la stratégie et qui ont sous-traité leur plan auprès d'exécuteurs, comme des firmes militaires privées proches de l'armée américaine.
Le complot ne se fomente pas par des liens pyramidaux de hiérarchisation, mais par des cloisonnements épars, où il n'est pas possible de remonter aux étages supérieurs à partir de niveaux inférieurs (la théorie du complot définit la stratégie pour organiser des complots, alors que les propagandistes l'amalgament au complotisme comme interprétation paranoïaque de la société). Le complot ne fonctionne pas, parce qu'il opère de manière fragmentée et qu'il crée des morcèlements au sein de l'événement qu'il prétend introduire, en contrôlant le domaine visé. Le 911 a entériné la destruction des États-Unis, qui étaient la première puissance politique mondiale et qui sont en voie de tiers-mondisation.

Question de propagande médiatique : dans cette affaire, le plus grave est moins que certains cercles cachent le complot systémique pour protéger vainement leurs privilèges, que la confirmation selon laquelle les médias dominants, dont la liberté d'expression représentent la viabilité du système démocratique libéral, protègent au péril de leurs prérogatives la loi du plus fort en effondrement, qui prend la forme prévisible de la VO. Ce faisant, ils trahissent leur mission, expriment la dégénérescence des élites intellectuelles (dont ils font partie, bien que le journalisme soit plus de l'enquête événementielle que de l'interprétation intellectuelle) et rappellent que la propagande signe le déclin des propagandistes comme de la mentalité qu'ils soutiennent.
Le 911 signifie : bye bye le libéralisme.

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